« Il n’y a plus d’eau ! » s’exclama Mimi en revenant du puits.
Le chef du village décida…
« À toi, à mots ! », un jeu des mots niaques À toi de jouer, à tes mots !
Les contraintes, ici, sont les suivantes :
- Chacun propose une phrase (pas plus !) qui suit le dernier commentaire* en ligne,
- sans utiliser la lettre « O »,
- et en faisant ressortir au moins une fois le son « O » ! (comme dans ma 1ère phrase)
ATTENTION, pour l’intérêt du jeu !
Gardez en tête le fil de l’histoire que l’on se raconte !
- Il n’est pas autorisé de faire deux propositions de suite.
ou à moins de 4 heures d’intervalle, afin de laisser le temps à d’autres de jouer. - Les propositions qui ne me sembleraient pas répondre à ces règles seront écartées.
- N’hésitez pas à rejouer plus tard et tenter de placer vos idées aussi nombreuses soient-elles, dans la tournure nouvelle que prend ce texte, au fil des suggestions.
NB : tout commentaire autre qu’une proposition au jeu sera supprimé pour ne pas rompre avec la continuité de l’histoire.
Le chef du village décida de réunir les sages aux premières lueurs de l’aube.
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Mais elle tardait à venir, la pauvre nuit refusait de partir.
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De plus, ce qu’il ne savait pas, c’est qu’ils étaient partis chasser le perdreau.
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« Hein, la nuit ? … tu es sûre, Mimi ? … me v’là beau ! »
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Je m’en vais quérir le grand sage auprès de l’arbre à palabres !
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Et il s’en alla au petit matin sur le chemin de sa quête avec sa canne et un chapeau.
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il ne s’attendait pas a ce que ce périple fut aussi dur et semé d’embuche
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Marcher sans eau avec cet astre si chaud sur les épaules, suer sang et eau sur cette piste sinueuse, suivis par les animaux hagards espérant dans sa quête…
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Ses chaussures s’usaient, sa langue s’asséchait, ses épaules s’affaissaient. Mais sa tenacité…
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Mais sa ténacité ne le lâchait pas, chaque pas se faisait de plus en plus pesant, il pensa à mille reprises flancher dans ce désert sec quand devant lui apparût…un château !
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Il se demanda si cela était réel quand il aperçut le ruisseau qui scindait ce beau château.
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Mirage ! Je suis victime d’un mirage ! Épuisé, il interpella le ciel ‘Et là-haut, à l’aide, de la pluie, pas de château en Espagne ! ‘ et il flancha..
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Le chef du beau village, désabusé par ce mirage décida de faire marche arrière. Les sages ne nécessitent pas de tels sacrifices.
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Revenus de la chasse aux perdreaux ,les sages décident d’echaffauder le puit afin d’y descendre
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Les sages creusèrent, creusèrent, creusèrent… creusaient sans relâche, quand ils se heurtèrent à la quille d’un bateau.
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« HISSEZ HAUUUT ! chanta Mimi, SANTIAAAA…
– Chuuut ! l’arrêta le chef du chantier en bas, scrutant la terre… J’entends la mer ! »
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Un autre tendit sa feuille : « tu divagues, je dirais des taupes à la rigueur ! »
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‘Des taupes sur un bateau ? Ça j’ n’en ai jamais vu …!’ murmura Mimi.
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« Arrêtez de causer les enfants… et creusez,! » clame un autre sage en haut du puits, un câble à la main.
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Quand le bateau fut hissé enfin, Mimi remarqua sur le mât un ciré jaune.
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Subrepticement elle glissa sa main à l’intérieur quand elle en tira deux belles émeraudes.
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Mimi les serra précieusement au creux de sa main gauche et s’enquit de chercher âme qui vive sur ce bateau.
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Aucun ne la vit se faufiler dans la cabine du capitaine.
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Le capitaine Bautiran l’attendait impatiemment, il l’a serra tendrement dans ses bras. C’est à cet instant que la mer s’agita
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« Qu’est-ce que je disais, nigauds ! … la mer ! … regardez ces vagues ! … sauve qui peut ! »
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Les vagues se firent de plus en plus hautes, le bateau naviguait déjà à vau l’eau.
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‘N’aies pas peur’ dit le capitaine à Mimi ‘les vagues, je les maîtrise, tiens bien la barre avec tes deux paumes et … sus à la quête de l’eau !’
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Mais Mimi ne put s’empêcher de pleurer à chaudes larmes, ce tsunami venu de terre avait submergé le village et ses amis.., maintenant il avançait sur le désert.
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Un désert à perte d’infini, un immense bac à sable dans lequel il n’était pas prudent de s’amuser en chemin à perdre sa vie. C’est là que naissent les mirages, pensa-t-il, quand…
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Quand un à un, le petit Augustin en tête, les habitants du village embarquaient sur le bateau, trempés de la tête au pied. Ils s’étaient agrippé les uns derrière les autres, au câble qui avait hissé le vaisseau.
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Mimi ébaucha une grimace heureuse, elle s’ébaudit, les sages, ses amis, sa famille.. le chef du village grimpaient sur le bateau, salués par les dauphins qui sautaient au milieu des vagues.
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La mer s’étendait à perte de vue, un banc de maquereaux se laissa prendre au filet du capitaine. « Allez chercher la grande chaudière, il y en aura plus qu’il n’en faut ! »
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Le festin fut à la hauteur des appétits, il dépassa même leurs espérances quand le capitaine dénicha dans la cale un vieux vin de Beaune.
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« C’est bien beau de dîner dans cette fausse ambiance de tranquillité, s’alarma le père du petit Augustin, une arête entre les dents, il n’empêche que l’eau a avalé la terre avec sa faune. »
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‘Il ne savait pas qu’une fameuse arche les avait repêchés.. du crapaud à l’éléphanteau, sains et saufs, pas un ne manquait !’
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C’était l’arche de Claude, elle ressemblait à un gigantesque radeau de la méduse, identique au tableau, multiplié par mille.
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Neni, pas l’arche de Claude, l’arche de Maud ! Il y avait même des petits animaux avec de hautes pattes et de petits…
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… anneaux ? De petits anneaux juste là, entre leurs naseaux. Si !
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Des pattes de girafe avec une tête de Taureau ? Mais c’est plus le radeau de la méduse ce tableau… c’est Guernica !
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C’est juste l’arche de Maud, qui a récupéré les êtres vivants en détresse sans différence aucune entre les beaux, les vilains, les biens nés et les autres.. et qui tangue au fil des vagues vers un Inimaginable destin, et de plausibles cham-autruches !
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« Là ! … là ! s’écrie Mimi, un requin-marteau ! » Le capitaine jauge la bête et l’estime à six mètres à l’aune du bateau. « Whaa ! »
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Cela me rappelle un vers de Baudelaire, dit le capitaine, ça parlait de beauté et de cruauté.
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Un des sages au crâne chauve, se gratta la tête et dit : « Ah, Baudelaire ! … né à Paris, rue Hautefeuille, de sa mère, née Archimbaut-Dufays et de ce père éteint à l’âge de six ans, qui lui vaudra un beau-père, Jacques Aupick, un de ces généraux qu’il exècre…
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« Merci grand sage Wiki, reprit le père du petit Augustin, la fleur des maux, ah ah ! gaussa-t-il, l’instant se prête au culturel, quelqu’un aurait-il un vers à suggérer pendant que le bateau se vautre sur cette eau tranquille ? »
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‘Sur le quai Mirabeau, Isabeau la maudite pleure. Mais à qui la faute ? Au beau Thibault du hameau attenant qui a pris le large aux premières lueurs de l’aube…’
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« C’est beau ! », s’exclama Mimi applaudissant à pleines paumes.
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‘Thibault rêvait d’aventures autrement qu’au travers les yeux vert émeraude, les épaules gracieuses et le teint d’aubépine de la belle Isabeau…’ minaudait Margaux
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« Le niveau de la mer hausse, s’inquiéta le capitaine devant ses instruments de mesure ».
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‘Marée haute, marée basse… c’est la faute à la lune’ avança Arnaud le faussaire
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Une averse surprit l’équipage, des seaux d’eau se déversaient sur eux, Mimi se rappela le ciré jaune qu’elle enfila avant de chercher à s’abriter : « Faites une place dans ce taudis ! »
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C’est l’heure du jugement dernier, maugréait le père d’Augustin agrippé à des barreaux !
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La pluie augmentait et le bateau se remplissait au fil de l’eau, quand le capitaine alla chercher des seaux.
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Des p’tits crapauds sautaient au cerceau dans les mares d’eau…
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« Ca sent mauvais, balbutia Arnaud le faussaire. Ca me rappelle une virée au large de La Baule ! »
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‘C’est pas l’heure de la pause ! Tu causeras de tes aventures plus tard ! Chasse à l’eau, attrapez les seaux et videz le bateau !’ hurla le capitaine
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Seulement Thibaut, le frère jumeau d’Arnaud se lavait les mains devant tant d’austérité : « qu’est-ce qu’il est caustique le chef ! »
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Petit vaurien, va ! murmura le capitaine dans sa barbe.
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Les esprits n’en finissaient pas de s’échauffer…
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« Salaud, va ! lâcha Thibaut, gare à ta peau ! »
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« C’est pas tes muscles de guimauve qui m’effraient, viens te chauffer à mes pinceaux » lança le capitaine furieux.
…Le niveau de l’eau, lui, haussait sans cesse.
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Thibaut haussa les épaules et saisit un seau vide en jurant que plus jamais il n’aurait à être embauché à de tels travaux.
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Le capitaine, d’humeur un peu maussade, décida de faire une pause.
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Il ne faut pas manquer d’audace, dites, lâcha Thibaut, sur le cul !
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Une lueur mauve déchira le ciel, un rai de lumière transperça les épais nuages, une idée saugrenue lui traversa l’esprit…
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Et si un dieu enfin apparaissait derrière ce rideau, la fin des temps ne saurait être galvaudée.
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Ni dieu, ni maître, pas de répit venant du ciel, une ultime rafale raya littéralement de la carte navale le pauvre bateau, brisé, laissant ses naufragés se livrer à eux-mêmes sur des misérables planches.
Sera-ce la fin du récit ? … Qui sauvera Mimi et les siens des eaux ?
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Mimi se réveilla en sursaut, quel terrible cauchemar !! Elle était trempée de sueur, à penser qu’elle s’extirpait de l’eau, exsangue…
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Elle se rua à l’aube vers le puits, hissa un seau, il était vide. « Il n’y a plus d’eau », s’exclama-t-elle les larmes aux yeux quand derrière elle, une main lui saisit l’épaule….
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« -Je suis la fée aux rêves…’ Que t’arrive-t-il?
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Mimi sursauta, vira la tête jusqu’en arrière, apercevant la créature divine… »mais… … serais-je passée dans l’au-delà ? »
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Nenni. Que fais-tu avec ce seau vide?
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Bah je viens puiser l`eau du puits
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Dit elle en haussant les épaules. J’ai fait un cauchemar…
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-Je sais, dit la fée aux rêves, mais regarde dans le seau: deux émeraudes à la place de l’eau!
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Ben que vais je en faire… c’est navrant papa avait dit de l’eau….
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« Cela ne te rappelle rien ? … deux émeraudes dans un ciré jaune. » insista la fée.
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Il est vrai qu`en y reflechissant bien,,,,papa m avait dit ,,,,
zut qui peut m`aider maman va surement s en rappeler
il faut vite rentrer a la cabane
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Vide, la cabane, le village… ils avaient disparu, papa, maman et les autres… Seule la fée aux rêves la suivait au train.
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Nini en lâcha le seau et les émeraudes s’échapèrent si vite et si haut dans le ciel qu’elle ne put les ratrapper.
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Regarde, l’interpella la fée, l’éclat des minéraux chauffant à la lumière ! … Que c’est beau s’émerveilla Mimi !
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Mais maintenant que je suis seule et démunie, il faut que je me rende au village afin de m’entretenir avec le chef.
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Le village est vide Mimi dit la fée.. Regarde le bel arc en ciel de tes émeraudes , chevauche le et prends de la hauteur… le jaune t’éclairera, le vert préservera l’espérance, le mauve te guidera vers les tiens, le bleu se fera eau si tu l ‘aides à récupérer les nuances manquantes…
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Mimi sauta et attrapa le haut de l’arc-en-ciel qui se plia l’aidant ainsi à prendre place quand instantanément…
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… une idée lui sauta à l’esprit afin de récupérer les teintes disparues …
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Mais c’est bien sûr ! … les cristaux de sel marin, leurs prismes ! … vite ! …
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