Ne nous fâchons pas !

Les brèves d’Ovalie

Angleterre – France      23 – 13

« N’empêche, de là à marquer de sang-froid, sans parler d’assassinat, y aurait quand même comme un cousinage ! »

On les avait aimés dans « Les caves se ros’biffent ! »… Un quart de finale de coupe du monde en Nouvelle-Zélande où les bleus se rebiffaient déjà contre nos meilleurs ennemis d’outre-Manche. Souvenez-vous !

Quatre matches que nos bleus s’étaient lancé dans la fabrication de fausses valeurs du rugby jusqu’à se faire prendre par la brigade des fraudes contre les Tonga… lire la suite >>

On les a retrouvé nos barbouzes, aussi imprévisibles que fabuleux ce samedi après-midi à Twickenham dans un remake de comédie à la française comme on les aime, surtout quand à la fin les rosbifs sont saignés à blanc de leurs tuniques.

Oui mais voilà, les bleus ne nous ont régalé que la moitié du film que l’on se faisait déjà en admirant Fofana, époustouflant, sensationnel, génial, détaler, enfumer et humilier tout un bataillon de la défense anglaise sur soixante mètres pour aller marquer le premier essai de la partie… et français s’il vous plaît !

« Le dernier né après Saint-André. Quand il perce, tu prends du gaz plein la poire ! »

Et puis plus rien. A l’heure de jeu, on n’avait plus envie de s’exhalter ni de rire à regarder le XV de la Rose réécrire le scénario à l’anglaise où les mangeurs de grenouilles allaient être réduits à manger l’herbe de la pelouse de Twickenham.

Mais ne nous fâchons pas !

Parce qu’au fond, il nous raconte quoi ce film des bleus en mission en Angleterre ?

Si vous aimez le rugby ou le ton de ces brèves, lire la suite ici >>

Retrouvez la rubrique Brèves d’Ovalie chaque semaine (ou presque) pour revivre les grands moments de rugby  autrement, sous ma plume désinvolte et partisane.

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France 1, Allemagne 2

A deux jours d’un sommet européen attendu, François et Angela se sont offert ce soir un petit moment de détente au Stade de France.

En effet, le président de la république française a invité en toute amitié affichée la chancelière allemande à assister au match de football amical entre leurs deux nations dans le cadre du cinquantième anniversaire du traité de l’Elysée signé entre De Gaulle et Adenauer, marquant alors la réconciliation et le rapprochement entre les deux peuples.

Comment, parce qu’Angela et François étaient fâchés ?

Pas encore. Ils ont deux jours pour faire semblant et j’imagine qu’ils s’en sont donné à cœur joie ce soir dans la tribune présidentielle.

21h. Première mi-temps.

« Excuse-moi Angela, j’ai pas pu passer te prendre, je reviens de Bamako, là. J’ai eu une semaine très chargée !
– Ze n’est pas graveu Franzois. Ze comprends.
– T’as vu le Mali ?
– Oui, Franzois… et ze te féliziteu encore pour ton intervenzion rapideu et efficazeu. Toute l’union eur…

– Ah, non, Angela ! … Je te parle de la CAN. T’as vu comme ils se sont qualifiés en demi-finale les maliens ?

– Ah, euh… oui, Franzois.  Z’est une bonne chozeu pour le moral de ze peupleu !
– Oui, n’est-ce pas ? … Et tu sais que le sélectionneur est français ?
– Ah !
– On fait ce que qu‘on peut sur le terrain, tu sais. On est sur tous les fronts et un peu tout seul. Mais en même temps que l’on formait les soldats on a réussi à leur inculquer deux ou trois trucs en football… Ooooh ! … Quelle action de Ribery !
– Oh, il z’en est fallu de peu !
– Vous en êtes content ?
– Pardon, Franzois ?
– De Ribery ? … Je crois savoir qu’il est très actif au Bayern de Munich notre français.
– Oui, bien zûr, z’est un élément important de l’équipeu.

– C’est clair ! … Ooooh ! … quel but de Valbuena ! Tu as vu ? Quelle audace ! … C’est tout nous, ça ! Là, au bon moment !

– Oui, Franzois, ze crois que vous marquez un point ! »

22h. Deuxième mi-temps.

« Dis-moi Franzois, ton équipe est de belle factureu !
– Euh… Que veux tu dire par là, Angela?
– Oh rien, juste que z’est tout à fait normal que za finisse par payer ! On ne peut pas être toujours en défiziteu… de trophées.
– Oui, on n’en fait jamais assez. Mais là on a trouvé l’équilibre je crois en première mi-temps et on a été récompensé. J’espère que l’on va confirmer… oh !

– Ze crois que l’on vient de vous retirer votre avance d’un but.

– Euh, oui… un partout. Mais on va se refaire. Je crois que notre secrétaire d’état à la sélection a son plan de relance.
– Z’il vous rezte des munizions !
– Pardon ?
– Ha ha ! Z’est une petiteu blagueu. Mais le zampionnat franzais est bien armé il me zembleu. Z’ai entendu dire que le Qatar vous z’alimenterait, est-ze vrai ?
– A peine ! … un Zlatan, un Beckam tout au plus.
– Z’est pas mal ! …. Oh!  … comme zette zplendide aczion de Ôzil !
– Hein, quoi ?

– Mais zuivez un peu le match mon ami, vous perdez d’un buteu ! »

A suivre dans deux jours…

Moralité : La politique en Europe c’est comme au foot, c’est toujours l’Allemagne qui gagne à la fin.