Mes chers remerciements


« Certains textes de mon recueil* ont eu une première vie dans le
cadre des exercices d’écriture créative proposés par mon ami et
mentor, Pascal Perrat, sur son site Entre2lettres.com avant d’avoir
été retaillés sur mesure, histoire d’être dans l’air du Temps. »

Pascal Merci(c) Crédit photos Pascal et Sylvianne Perrat


Voilà 20 ans que j’ai croisé la route de Pascal


Après lui avoir écrit une lettre pour participer à son atelier d’écriture créative qu’il animait rue d’Alleray à Paris.

« Quand je lis le descriptif de votre atelier d’écriture, 
son esprit semble correspondre à ce qui me pousse à écrire. 
Mon imagination et les mots qui s’en mêlent, même s’ils tombent
parfois sur le papier comme un cheveu dans la soupe. 
Mais peu importe. Ils jouent et se jouent des sujets qui les
tiennent en rang deux par deux avant de rentrer dans la classe
des petits écrivants. Les miens sont dissipés et si vous les
acceptez, ils rentreront comme bon leur semble dans votre atelier. »

Cinq ou six ans, je ne sais plus, à partager des bons mots, des rires, du jus de pomme et des petits gâteaux, le lundi soir durant deux heures.

Que du bonheur et des suées de créativité ! 😍

Cinq ou six ans à écrire, jouer et se lire, laissant mes complexes aux vestiaires. Depuis, on ne se quitte plus, même si Pascal est parti avec sa femme Sylvianne, vivre dans l’Entre-deux-Mers, près de Bordeaux, son blog maintenant ma créativité et notre amitié.

Que de chemins parcourus, mon écriture et moi !
Si seulement j’avais su que j’en arriverais là… 🥰


Merci infiniment, Pascal !


« Pour m’avoir donné l’occasion, par tes exercices, d’explorer
toujours plus loin l’espace infini de mon imagination. »

(*) Vous pouvez retrouver mes publications ici >>

Matière à tuer le Temps

Le Café de la Page blanche présente

« Qu’est-ce que tu écris ? Un roman ?

— Oh ! rien. Je m’essaie juste à tuer le temps. »

Ce n’est pas un roman, non.

Mais un recueil de textes, d’histoires, d’inspirations qui visent à tuer le Temps…

Une bonne fois pour toutes !


Car « le Temps doit rendre des comptes ! »


C’est le propos de la première partie qui l’accuse, le convoque, le condamne.
« Il est désormais prouvé que le Temps a fait usage de faux 
en blanchissant dans notre calendrier des heures entières. 
[…]
— Mais pourquoi il a fait ça ? 
— Parce que le Temps, c’est de l’argent. 
Et plus vite il passe, plus il en empoche, pardi ! »

Le Temps se joue de nous, suspendu à cette petite boule qui tourne sur un plateau elliptique du grand Casino de l’Univers.


« Rien ne se perd, rien ne se crée… Faites vos jeux !

Tout se transforme. »


C’est le thème de la deuxième partie qui nous interroge autant qu’elle s’amuse des sciences de l’Univers, comme dans une cour de récré.
« BIG BANG BOUM ! Un ion se décharge sur un autre 
Il l’avait bien cherché ! 
C’est électrique, ça fait des étincelles 
Mais ce n’est rien que pour s’amuser. »

« Histoires hors du Temps »


La troisième partie se libère de son emprise, explorant ses coulisses, de l’avant à l’après, jusqu’à un improbable recommencement.
« Je vais vous raconter une histoire 
qui n’a jamais pu trouver sa place dans le temps. Et pour cause ! 

Je la tiens des couilles de mon père ou du ventre de ma mère, 
je ne sais plus.

À moins que cette histoire ne soit qu’un bruit de couloir, 
une « fuck-news », comme on pourrait dire de nos jours.
 
C’était juste un coup pour rien, avant le vrai commencement. »

Le ton est donné, le Temps révolu…
Place à un semblant d’éternité !

Avec une petite dernière, « tombée du ciel », qui nous embarque dans une aventure Higelinesque, un dernier délire, en hommage à ce père spirituel qui m’accompagne toujours.
« S’il vous plaît… dessine-moi une aurore boréale !

Il était là, en bas, les yeux écarquillés, dans la nuit glaciale,
tenant la main de son grand-père. Le petit garçon me priait, moi, 
de lui colorier le ciel avec mon avion de couleurs 
prêt à fendre la stratosphère.

Attention, gamin, pour le vol du bourdon, 
il va y avoir du frisson dans l’échine. 
Dans mon aéroplane blindé, à fond les gaz, j’attaque un looping. »

Je vous invite à bord de cet « aéroplane blindé »

d’Absurde, d’Humour et de Poésie

le temps d’un voyage aux confins de mon imaginaire.

Dépaysement littéraire garanti !

Sortie prévue en avril 2022

En attendant, vous pouvez retrouver mes autres publications ici >>

Irradié… à jamais !

C’était le 26 novembre 2013. 

Je ne savais pas que c’était la dernière fois que j’allais être irradié de ton énergie démesurée. Quatre ans et quatre mois déjà. Pourtant c’est encore tellement là en moi. Beau repaire restera pour moi ton dernier album, mon dernier refuge, et ce concert au Zénith notre dernier délire, annonciateur de l’album suivant avec des musiciens en fusion et ta fille, ô combien « si touchante ». J’entends encore sa voix…


« Je suis du village l’idiot et j’entends les rumeurs de la villeuuuu ! »

Un cri déchire le rideau, jusque-là invisible, qui venait de tomber sur la scène.

Izia

La bouille de son père, la banane et la voix en canons, la môme Izia klaxonne…
24-9-90, sa p’tite gonzesse qui a vu le jour et qui réapparait là, à nouveau dans la nuit, avec ce même cœur dans la gorge, cette même rage en dedans du père…

l’irradié, le sage, le fou, le débile.

« Je suis du village l’idiot et j’entends les rumeurs de la villeuuuu ! »

Hou ! Tout le Zénith frissonne. On ne peut l’être moins. Le père s’émeut visiblement. Embrassades, étreinte physique autant que musicale. Ils s’aiment assurément.

Un final d’anthologie, plus d’une demi-heure d’irradiation qui a contaminé toute la scène jusqu’au public transporté depuis deux heures dans cet immuable aéroplane blindé qu’est un concert de Jacques Higelin,  pour un voyage extraordinaire au bout de la nuit.

Derniers instants, dernière capture

Tout a commencé vers 20h30, ce mardi, quand l’artiste à son Zénith, avec un dernier album aussi beau qu’abouti (Beau repaire, à lire ici >>), a fait son entrée dans un délire d’alarme où, de ce monde à la dérive, barré comme un bateau ivre, il se fait d’un soir commandant de bord.

Et il faut le voir sur sa guitare nous emmener de Paris à New York, dans un aller-retour fulgurant et vivifiant, nous extirpant de notre torpeur, de cette asphyxie ambiante avec une énergie en trois syllabes qui fait écho jusque dans nos cœurs.

Un retour arrière à ses débuts sous le groove d’un Mona Lisa Klaxon ou d’un Œsophage Boogie, cardiac’blues au son de cuivres endiablés et surtout de la basse retrouvée du vieux pote, Eric Serra.

Ca déménage, on est scotché, Jacquot en reste muet d’émotion.

Et la nuit promet d’être belle car voici qu’au fond du ciel apparaît là, une rousse… au chocolat. On s’en délecte. De la gare de Nantes à celle d’Angoulême, tout s’enchaîne. Comme ce duo d’anges heureux formé avec une Sandrine Bonnaire, femme fatale d’un soir, saisie d’une sainte frousse que tout le commun des mortels croit voir à ses trousses. Troublante et troublée, déraillant parfois, elle rattrape le train de sa voix tremblante  étranglée dans un moment de partage et de grâce intenses.

La vie n’est pas faite de hasard, nous confie-t-il, mais de belles rencontres comme celle-ci.

On veut bien le croire. Et puis vient cet instant magique, cette communion ultime avec tous, le public, ses musiciens, mais avec elle avant tout.

Trombone, sax et trompette, ouvrez lui le passage… Et vous magicien pervers, faites entrer vos instruments de ménage… Prévenez de ma part mes amis nécrophages que ce soir ils sont  priés de rester dans leurs marécages.

Voici mon message : cauchemars, fantômes et squelettes, vous pouvez ranger vos idées noires, près de la mare aux oubliettes, tenue du suaire au placard !

Irradié, voyageur immobile,
Irradié, je suis le sage, le fou, le débile et…

 Izia fera le reste… inoubliable !

Mais déjà le ciel blanchit.  Jacquot, on te remercie de nous avoir si bien reçus.

Toi l’ami qui soigne et guérit la folie qui nous accompagne et jamais ne nous a trahi.

(article publié ici le 30 novembre 2013)

Merci pour tout, Jacques… pour tes mots, ta musique et tous ces moments privilégiés, pour ce que tu es et restera pour moi, à jamais… une inspiration éternelle. Ciao l’artiste !

Beau repaire

Pour certains c’est juste son dernier album, pour moi c’est une nouvelle invitation dans son parc à mots, jardin d’enfants en croisade, zoo éclectique où des textes sauvages chantent autant qu’ils enchantent.

Beau repaire. Les mots y seraient-ils traqués, en cavale ou tout simplement à l’écart du tumulte de notre société ?

Je les connais. Ils ne feraient pas de mal à une mouche qui, pas farouche, se pose même sur sa bouche, comme une cigarette.

Je les connais, oh oui, ils volent, légers et insouciants, haut dans le ciel, comme des ballons emportant les cœurs et les âmes, aviateurs dans un ascenseur tombant du ciel et courant tête en l’air, un poil dans la main, s’arrêtant devant le kiosque à musique du Parc Montsouris pour alerter les bébés, Izia, Nascimo, Tom Bonbadilom et les autres… Paaaars !

Car rien ne les retient, comme un bouchon de champagne propulsé par les bulles, pétillant à nos oreilles et que l’on boit à grandes gorgées d’envie… de vivre !

M’y voici !

Beau repaire. Je pousse la porte, des notes au piano me reçoivent et m’accompagnent jusque derrière. Ils sont tous là. Je les connais tous, ou presque…
Les premiers me sautent au cou… et m’entraînent… dans le jardin, près de la rivière.

« Je me balade au bord de l’eau…

   bleu du ciel

l’éclat            beauté                  le soleil               miroirs                yeux d’opale
    créatures             déesse                 viens ô ma reine !                île aux trésors

la vie               l’amour                la mort

sauver sa peau               on en crève                poursuivre nos rêves                cœur
          prisonniers         peurs           c’est fou !          en manque          caresses

bébé          que toi !

à l’étrange                 ange          démon            beaux jours      l’alouette        l’hirondelle
à tue-tête         clé des champs                 âme                 tête dans les nuages

libre          volage           battre mon coeur

vagabond   Ouais !

                                                      gare          j’aime          hasard           destin            train      correspondance
inconnus        voyages         l’air         perdre       chemin         lèvres        sépare         baiser          un jour

a   m   o   u   r   e   u   x

j’t’allume            j’te plume          j’te consomme          j’te baise        silence…    Bye !
tu pleures ?           ton regard       larmes          les armes
le rêve            la voie            toi et moi

Grain de folie

les yeux       la voix            enfant        insolent          divine        au petit jour     ses proies       grâce        sur terre       jardins secrets         havre        guerre      paix         jeux d’amour         être       là         en vie        bonheur de       vivre    plus beau cadeau de        rêveur éveillé       nuit                 Ô mon papillon noir !            éblouir          splendeur           couleurs          ailes      ton absence         au nom de              hou hou hou hou hou houuuuuuuuuu !

Je voudrais

ce soir      une route          au loin        une première fois          le monde     sexe            volcan      cheveux         herbes folles         léger      danse      chaque pas             une dernière fois                 apprendre         s’aimer          mémoire        histoire           Hey man !          qu’est-ce qu’il se passe ?                étranger         du passé             ciel et terre       vague à l’âme     tes poèmes      rire aux larmes       la peine     tes états        CETTE FILLE                ta guitare        solitaire        soleil couchant          tour du monde      avec toi         frontières     entière      dans les bras        la joie       vivre      qui vibre        ivre      te délivre         respirer      l’univers    pensées
the sky      yellow            tomorrow morning     hou !      hum !          la vie est belle        woh !         hello hello !
ah ah ah !  
 feeling      oh oui !      oh my god !    JOUBILATOIRE          one more time   !  
château           sable             cheveux d’or           conteur de fables              aurore              bâtisseur          rêve !
tourbillon         étoiles filantes              archer          du bout des doigts

enchanteur          magicienne        champagne !           éphémère »

Bonjour les amis, heureux de vous revoir !

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