Le feuilleton tragi-comique de l’élection du président de l’UMP n’en finit pas d’alimenter la toile et de déchaîner les canards comme les émissions télé, chacun y allant de son analogie, tant le monde politique regorge de déchirements en tout genre pour accéder au pouvoir.
Le congrès de Reims qui a opposé Aubry et Royal en 2008 suscite l’analogie la plus évidente s’agissant de la quasi même élection, mais à gauche. D’autres sont allés chercher l’élection présidentielle américaine de 2000 qui opposait Al Gore à Busch et dont le dépouillement de Floride a duré également plusieurs jours. Il y en a même qui nous ont ramenés en 2010, en Côte-d’Ivoire où Gbagbo et Ouattara ne démordaient pas l’un et l’autre de leurs victoires retardant le dénouement après une guerre civile.
Bref, chacun détenait son analogie quand moi je cherchais en vain la mienne.
Et c’est en regardant le résumé du match du PSG le week-end dernier face à Rennes qu’elle a poussé comme une fleur dans mon esprit, empoté jusque là !
« Pas d’Ibra, pas d’chocolat », s’amusait-on a lire sur le net, tant l’équipe parisienne se retrouve handicapée moteur sans son meneur.
Mais oui, tout se tenait là !
Qui ne connaît pas Zlatan Ibrahimovic, une figure charismatique dans le monde du football, une attraction à lui tout seul au Paris Saint-Germain, autant pour les fans, les curieux ou les amateurs de ballon rond que les joueurs sur le terrain qui aspire implicitement à lui coller dans les pieds ce même ballon ?
1m95, 95kg, visez la bête, mesdames ! … un colosse suédois aux jambes affutées, au regard animal qui surgit et exécute des gestes incroyables, empruntés aux arts martiaux, qui tranchent dans le vif un pauvre ballon qui n’a plus qu’à filer droit en sifflant sa douleur… une douleur communicative qui arrive très vite aux oreilles du gardien adverse, condamné le plus souvent à ramasser l’objet dans ses propres filets, communiant ensemble la même détresse.
Qui n’a pas vu et revu, même contre son gré, bien sûr que si, mesdames ! … ce but abracadabrantesque en ciseau retourné, de plus de vingt mètres contre l’Angleterre, pour le compte de la Suède ?
Mais Ibra n’est pas connu que pour ses exploits sportifs mais aussi et surtout pour sa personnalité à l’égo surdimensionné.
Et c’est là que je tenais mon analogie. L’UMP comme le PSG, sans son mentor, son meneur de jeu hyper-égocentrique, est incapable d’insuffler élan, cohésion et ligne stratégique à son équipe, chacun resurgissant un égo démesuré trop longtemps enfoui, masqué par l’aura indiscutable du grand et unique chef.
L’adversaire n’en demandait pas temps.
L’équipe de Rennes, réduite à 9 pendant quarante minutes, a déclassé le PSG dans son parc des nouveaux princes du Qatar. Tout comme le parti socialiste, l’équipe aux rênes de la France, empêtrée dans l’impopularité et les couacs en tout genre, ressort gagnante de ce match ubuesque au sein de l’UMP.
Mercredi, Ibra est revenu, auteur d’une passe décisive, pour une victoire limpide à Kiev, qualifiant le PSG pour ses deuxièmes huitièmes de finale de son histoire dans la prestigieuse européenne Ligue des Champions.
Alors à quand le retour de Sarko pour retrouver le chemin du but… son but, qu’il fomente en coulisses, dans une réalisation hollywoodienne, un retourné de situation en pleine lucarne… de 2017 ?
Finale des champions de la « footaise » : à droite, l’équipe des charlots, à gauche, celle des guignolots, et dans les tribunes le populo en sanglots
J’aimeJ’aime
Mais caisse-con-foot-là ? … Résiliez vos abonnements, quittez les tribunes du stade où ils en sont et allez boire une bière tous ensemble avec l’argent qu’il vous reste, sans couleur, à refaire le monde et non juste à leur remplir les poches et leurs égos.
« Blonde, brune, rousse ?
– Blonde !
– houa l’autre, une blonde, le socialo ! … Une brune s’il te plaît !
– Vous avez quoi en rousse ? .. et entre les deux ?
Ah, décidément, même là faut choisir son camp.
« Une Guinness ! » … la boisson du black stout ambiant. 🙂
J’aimeJ’aime