Petit jeu d’écriture créative

Ce jour-là, il avait commencé comme ça :

Dans sa maison ( il ou elle ) avait écrit partout. Sur les murs, les plafonds, les sols, même sur les meubles. Quand on entrait chez (elle ou lui,) c’était comme si on entrait…

Inventez la suite.

Ce-jour-là, je décidais de poursuivre comme ça :

Quand on entrait chez lui c’était comme si on entrait dans un blog, son blog !

Déjà, quand on arrivait sur le palier de sa porte on pouvait lire sur le paillasson « si vous aimez écrire et lire, soyez les bienvenus ! » et en dessous de la sonnette « Cliquez et entrez ! ».

Il était assez content de sa page d’accueil, il avait même trouvé l’idée originale de positionner le judas de la porte à l’extérieur de telle sorte que tout curieux pouvait avoir un aperçu de l’entrée de sa maison.

Et qu’y voyait-on ?

Un bout de mur noir où se dessinait un bonhomme penché sur une sorte d’encrier et semblant chercher des lettres, en vrac à l’intérieur. Curieux !

Et des curieux il y en a eu qui y ont jeté un œil. Certains n’ont sans doute pas compris et ont fait demi-tour, d’autres sont entrés et ressortis aussitôt, autant perplexes qu’inquiets par la personnalité atypique des lieux … et de son locataire.

Et puis il y a nous, presqu’aussi illuminés que lui, qui avons cliqué et sommes entrés toujours avec le même plaisir, chaque fois qu’il nous y a invité. 

Tout le monde dans la région s’était donné le mot.

Jusqu’à Paris même on parlait de sa maison et de tous ses sujets, intéressants, de ces petits jeux, rafraîchissants et ludiques, qu’il postait un peu partout à l’intérieur. Et peu importait les kilomètres, tout le monde voulait y apporter sa contribution, dans un coin du canapé, sur un bord de table, de mur ou de parquet. On trouvait toujours de la place. 

Quel plaisir de tous se retrouver ainsi, à écrire et se lire, assis, couchés, vautrés dans un coin de chaque pièce de cette maison extraordinaire aux allures d’auberge espagnole pour amoureux de l’écriture !

Alors qu’est-ce que vous attendez pour vous inviter chez lui ?

Après le boudoir de Phédrienne, voici un autre lieu insolite, un rendez-vous hebdomadaire à ne pas manquer que les petits jeux d’écriture créative de Pascal. J’adore !

Cliquez sur l’onglet Jeu d’écriture, là-haut dans le bandeau !

Ou bien accédez directement à son blog Entre2lettres.com >>

Dans la maison

Allez savoir qui manipule qui dans ce thriller bien amené par François Ozon, très jubilatoire j’ai trouvé dans son approche et de par la prestation de ses acteurs bien choisis.

Luchini égal à lui-même, le jeune Ernst Umhauer, banal élève doué très crédible de normalité, Kristin Scott Thomas, presque aussi nature que sa galerie d’arts invraisemblables est naturiste et où Yolande Moreau, dédoublée en sœurs jumelles peinturlurées des pieds à la tête, complète parfaitement les objets et autres tableaux loufoques. Je mettrais un bémol pour la famille des Rapha, père et fils, d’une classe moyenne caricaturée à souhait et dont Emmanuelle Seigner force un peu trop le trait. Bref !

Qui manipule qui ?

Telle semble être la question à se poser à la sortie du film. Mais sans aucun doute le réalisateur le spectateur. Telle semble être la seule réponse que j’ai trouvée.

Car si cette question se pose en fil conducteur pour le spectateur tout le long du film, c’est pour répondre à une autre question que traduit sous la forme d’un schéma simple le professeur de français à son élève.

Quel est le désir, le but final de celui qui écrit… ou qui manipule ?

A cette question, je vous attendais au tournant de la chute, monsieur Ozon, avec autant de délectation que la déception a été grande à l’arrivée. Je suis entré dans le roman avec vous, avec le professeur, avec l’élève.

Et comme eux, je me suis pris au jeu, et comme eux, je ne voulais pas être déçu. Oh non, monsieur Ozon !

Car à trop manipuler, on finit par laisser des traces, un peu grossières parfois jusqu’à casser son jouet, mon jouet… à trop appuyer dessus.

Je ne détaillerai pas ici cette déception pour ne rien dévoiler de la chute, mais devenu co-scénariste forcé, la fin méritait à mes yeux plus de subtilité, de machiavélisme peut-être, de crédibilité surtout sur certaines scènes, enfin plus d’originalité qui aurait laissé ce spectateur-réalisateur en manipulé conquis.

Cet avis est purement subjectif et n’enlève rien à l’intérêt, la curiosité ou le plaisir du film que je vous conseille d’aller voir pour vous l’approprier. Vous qui écrivez ou avez écrit, c’est une vraie leçon d’écriture qui vous fera sourire. Et avec quel professeur !

Mais par pitié, à toutes les questions que le film pose déjà, ne vous rajoutez pas celle-ci, inutile : « Mais pourquoi il n’a pas aimé la fin ? ». Il n’y a pas d’explication rationnelle.

 

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