« J’ai dix ans, je sais que c’est pas vrai mais j’ai dix ans ! » chantait Alain Souchon.
Mes dix ans me reviennent parfois avec toutes ses questions aussi bêtes que naïves sur ce monde d’adultes qui est le mien désormais et auquel je ne me fais toujours pas.
Qu’est-ce que je lis là ?
La suppression du billet de 500 euros pour lutter contre le blanchiment d’argent, le nerf de l’économie parallèle.
Photo extraite de l’article dans capital.fr
Et si on supprimait carrément tous les billets de la circulation ?
Plus de marché noir, plus de braquage de Brinks, des trafics qui doivent se réinventer, place à la transparence, j’achète, je laisse une trace, à chaque règlement sa transaction.
C’est simple pour un mec qui n’y connaît rien comme moi et qui pense comme un gosse de dix ans !
(On va dire de quatorze, quand même, car j’émets quelques hypothèses du niveau d’un bon exposé de 4ème)
C’est sans doute possible pour tous les experts en économie et politique, sans conflits d’intérêts mafieux (déjà ils sont moins nombreux), qui se voudraient bien se donner la main et les moyens !
Imaginons… On crée une nouvelle monnaie : l’e-euro.
On applique le même mode d’emploi que le passage du franc à l’euro. Grosso modo… et hop copier-coller !
31 décembre 2013 : les banques centrales de la zone Euro, comme la BCE, arrêtent la fabrication des billets.
1er janvier 2014: l’e-euro entre en circulation électronique, mais les paiements en espèces sont toujours possibles. Chacun possède désormais un compte en e-euro et doit remplir une déclaration de son patrimoine en espèces avec certification de la provenance pour alimenter le nouveau compte après validation par la banque centrale nationale. Les banques de dépôts se chargeant du transfert des comptes.
Ce jusqu’au 31 décembre 2023.
1er février 2015 : fin des paiements en espèces, tous les achats se font en e-euros par carte bancaire, téléphone, internet et autres moyens électroniques créés sur mesure pour les démunis des moyens conventionnels.
Plus aucun frais ne sera prélevé sur tous modes de paiement, pris en charge par l’Europe.
Tout paiement par monnaie étrangère en espèces n’est pas autorisé. Les modes de paiement des étrangers devront être adaptés aux nouvelles mesures. Pas question d’écouler des dollars en Europe !
Et il y a bien d’autres points de détails à finaliser ! … Mais l’idée du gosse est là.
Ah ! Je les entends d’ici les économistes avertis, les capitalistes de la city ou de Wall Street frileux…
N’importe quoi ! … On courrait à la catastrophe ! … Hausse ou dévaluation de l’e-euro sur le dollar ! … que ne sais-je encore ?
Je les entends déjà nos politiques corrompus et encanaillés avec les banques qui les dirigent, balbutiant les thèses d’une croissance en danger, de l’isolement de l’Europe, les mains dans les poches à grands fonds de leurs pantalons helvètes faits sur mesure, palpant les billets qui pourraient partir en fumée.
Ok, c’est simpliste. Mais je vous écoute ! … Posez les arguments et les mains sur la table !
« La fin des coupures de 500 euros n’est pas à l’ordre du jour à la BCE », je lis, la conclusion de l’article.
Quand on ne veut pas, on ne veut pas !
Mais quand j’aurais dix-huit ans, je ressortirai mon exposé, et là… on verra bien !