Secrets d’Albières

COMMENT JE SUIS DEVENU #ROMANCIERPUBLIC

Tout est parti d’une rencontre
Entre une idée originale et un roman

L’idée, c’est Jérôme qui la couvait depuis quelques temps
Remettre son village au centre de l’Histoire de France

Le roman, c’est le mien, Harkness, qui l’a particulièrement touché
Cette manière de retranscrire des émotions surgies du passé

Octobre 2022, le projet était né !

Jérôme voyait grand
Un collectif d’auteurs était sur le pont
Pour développer plusieurs histoires
J’allais les chapeauter, leur donner une même trajectoire
Tout devait partir de son village, au temps des Templiers

Pour moi, la page ne pouvait être plus blanche
Et le challenge plus grand
J’avais des notes, des bribes de récit

Et toute liberté pour créer
Le pied !

« Ce n’est pas parce que rien n’a été écrit
sur ton village qu’il ne s’y est rien passé »

Le mantra du « romancier public » était posé
Et, au fil des recherches, les histoires romancées
Jérôme était conquis
Avec l’église au milieu de son village qui reprenait vie

Juillet 2023, le premier volume paraissait

Jérôme y incarne un Valentin dans les années 60
Et la découverte de parchemins faisait renaître Albières et ses secrets

Le titre était tout trouvé : SECRETS D’ALBIÈRES !

Une saga historique
Coécrite avec d’autres auteurs pour les volumes en cours et à venir
Et publié par Jérôme via sa propre maison d’édition A3

Et depuis l’ouvrage vit sa vie dans plusieurs librairies de l’Aude…

Avec déjà plus de 300 exemplaires vendus
Les frais de publication sont déjà couverts

Et vous ? Une idée est en train de germer ?
Vous souhaitez me lire avant de vous lancer ?
On en reparle plus précisément…

Renseignez-vous ici >>

Mes chers remerciements


« Certains textes de mon recueil* ont eu une première vie dans le
cadre des exercices d’écriture créative proposés par mon ami et
mentor, Pascal Perrat, sur son site Entre2lettres.com avant d’avoir
été retaillés sur mesure, histoire d’être dans l’air du Temps. »

Pascal Merci(c) Crédit photos Pascal et Sylvianne Perrat


Voilà 20 ans que j’ai croisé la route de Pascal


Après lui avoir écrit une lettre pour participer à son atelier d’écriture créative qu’il animait rue d’Alleray à Paris.

« Quand je lis le descriptif de votre atelier d’écriture, 
son esprit semble correspondre à ce qui me pousse à écrire. 
Mon imagination et les mots qui s’en mêlent, même s’ils tombent
parfois sur le papier comme un cheveu dans la soupe. 
Mais peu importe. Ils jouent et se jouent des sujets qui les
tiennent en rang deux par deux avant de rentrer dans la classe
des petits écrivants. Les miens sont dissipés et si vous les
acceptez, ils rentreront comme bon leur semble dans votre atelier. »

Cinq ou six ans, je ne sais plus, à partager des bons mots, des rires, du jus de pomme et des petits gâteaux, le lundi soir durant deux heures.

Que du bonheur et des suées de créativité ! 😍

Cinq ou six ans à écrire, jouer et se lire, laissant mes complexes aux vestiaires. Depuis, on ne se quitte plus, même si Pascal est parti avec sa femme Sylvianne, vivre dans l’Entre-deux-Mers, près de Bordeaux, son blog maintenant ma créativité et notre amitié.

Que de chemins parcourus, mon écriture et moi !
Si seulement j’avais su que j’en arriverais là… 🥰


Merci infiniment, Pascal !


« Pour m’avoir donné l’occasion, par tes exercices, d’explorer
toujours plus loin l’espace infini de mon imagination. »

(*) Vous pouvez retrouver mes publications ici >>

Matière à tuer le Temps

Le Café de la Page blanche présente

« Qu’est-ce que tu écris ? Un roman ?

— Oh ! rien. Je m’essaie juste à tuer le temps. »

Ce n’est pas un roman, non.

Mais un recueil de textes, d’histoires, d’inspirations qui visent à tuer le Temps…

Une bonne fois pour toutes !


Car « le Temps doit rendre des comptes ! »


C’est le propos de la première partie qui l’accuse, le convoque, le condamne.
« Il est désormais prouvé que le Temps a fait usage de faux 
en blanchissant dans notre calendrier des heures entières. 
[…]
— Mais pourquoi il a fait ça ? 
— Parce que le Temps, c’est de l’argent. 
Et plus vite il passe, plus il en empoche, pardi ! »

Le Temps se joue de nous, suspendu à cette petite boule qui tourne sur un plateau elliptique du grand Casino de l’Univers.


« Rien ne se perd, rien ne se crée… Faites vos jeux !

Tout se transforme. »


C’est le thème de la deuxième partie qui nous interroge autant qu’elle s’amuse des sciences de l’Univers, comme dans une cour de récré.
« BIG BANG BOUM ! Un ion se décharge sur un autre 
Il l’avait bien cherché ! 
C’est électrique, ça fait des étincelles 
Mais ce n’est rien que pour s’amuser. »

« Histoires hors du Temps »


La troisième partie se libère de son emprise, explorant ses coulisses, de l’avant à l’après, jusqu’à un improbable recommencement.
« Je vais vous raconter une histoire 
qui n’a jamais pu trouver sa place dans le temps. Et pour cause ! 

Je la tiens des couilles de mon père ou du ventre de ma mère, 
je ne sais plus.

À moins que cette histoire ne soit qu’un bruit de couloir, 
une « fuck-news », comme on pourrait dire de nos jours.
 
C’était juste un coup pour rien, avant le vrai commencement. »

Le ton est donné, le Temps révolu…
Place à un semblant d’éternité !

Avec une petite dernière, « tombée du ciel », qui nous embarque dans une aventure Higelinesque, un dernier délire, en hommage à ce père spirituel qui m’accompagne toujours.
« S’il vous plaît… dessine-moi une aurore boréale !

Il était là, en bas, les yeux écarquillés, dans la nuit glaciale,
tenant la main de son grand-père. Le petit garçon me priait, moi, 
de lui colorier le ciel avec mon avion de couleurs 
prêt à fendre la stratosphère.

Attention, gamin, pour le vol du bourdon, 
il va y avoir du frisson dans l’échine. 
Dans mon aéroplane blindé, à fond les gaz, j’attaque un looping. »

Je vous invite à bord de cet « aéroplane blindé »

d’Absurde, d’Humour et de Poésie

le temps d’un voyage aux confins de mon imaginaire.

Dépaysement littéraire garanti !

Sortie prévue en avril 2022

En attendant, vous pouvez retrouver mes autres publications ici >>

Donne-moi la main Menino

Ah! Qu’elle me semble loin ma Lisboa de carte postale !

Celle dont je suis tombé amoureux, il y a 25 ans déjà. 

Souvenez-vous, je vous invitais, naïvement, à tenter d’en retrouver le charme, dans une série de quatre articles, ici même… il y a 7 ans : Um dia a Lisboa >>

Ne cherchez plus, ils ont dû tout raser, c’est sûr !

Cela fait presque dix ans que je n’ai pas remis les pieds dans la capitale portugaise et j’en pleure à l’idée de la retrouver dans l’état que l’a dépeinte Aurélie Delahaye dans son roman. Car il faut avoir le cœur bien accroché, comme dans l’electrico 28, pour imaginer ce qu’un amour comme le mien peut provoquer comme désastre sur l’élue de son cœur, quelques décennies plus tard.

Imaginez ! Une belle femme, libre et insouciante

qui aime rime, boire, chanter et faire la fête,

qui vous laisse vous jeter dans ses bras pavés que vous empruntez d’un bon élan… amoureux,

et qui aime se donner à ceux qui savent déceler sa beauté sous la lumière du jour, changeante.

Son cœur en Alfama est grand pour celui qui sait prendre son pied pour l’emmener aux sept ciels de ses collines.

les promoteurs immobiliers et Airbnb ont fini par la prostituer !

C’est à la mode partout dans le monde, vous allez me dire. Ici, même à Versailles, comme à Paris, Barcelone ou Venise, le concert de roulettes battait son plein dans le centre-ville…

Jusqu’à l’arrivée d’un virus qui a enrayé les représentations des bagages à deux-roues.

Mais dans ce roman, Donne-moi la main Menino, la Covid n’a pas encore montré le bout de son masque, puisque les faits se déroulent juste avant.

Aurélie Delahaye nous embarque dans la ville lisboète avec un tas d’acteurs de ce désastre, des amoureux français désemparés, des locaux victimes ou aveugles et une volonté de réparer le mal et sauver Senhor Zé dans une utopie légère qui se lit de bon cœur…

Un peu comme dans une aventure du Club des Cinq filmée par Klapisch !

J’ai autant aimé le livre que j’ai eu envie d’y retourner, chaque instant, tout en me disant qu’il me faudrait avant faire le deuil de celle qui m’a donné tant de joie par le passé.

À moins de faire comme Viviane, Menino, Joséphine, Rosa et les autres, et me battre contre cette absurdité montante qu’est de…

voyager dans des villes de croisière affrétées par Airbnb…

et laissées à quai de leurs centres historiques, tout en fermant les yeux sur les locaux jetés par-dessus bord.

Un beau roman que j’ai pris beaucoup de plaisir à lire, malgré tout. Merci Faty !


Vous aussi, laissez parler vos émotions dans une de ces rubriques :
avis d’expo, de spectacle ou encore avis de lecture ou avis de ciné !

L’autoédition…

Ou comment j’ai fait un bébé tout seul.

Au grand dam des maisons « closes » de la profession.

« Un livre, c’est un auteur et un éditeur. Point. Le premier pond l’œuvre et le second la féconde. Ainsi a toujours œuvré la litté-nature, mon p’tit poussin ! »

Alors des œuvres non fécondées, forcément, ça ne couve rien de bon.

« Ne vous étonnez pas que les libraires vous envoient vous faire cuire un œuf quand ils vous voient arriver avec votre panier sous le bras ! »

Seulement, les temps sont en train de changer, ma poule, dit l’âne.

Le marché de l’autoédition est en plein boum, au point de briser un tabou cette année en présentant un roman autoédité en vitrine d’un prix littéraire (« Bande de Français » de Marco Koskas au Prix Renaudot). Et bam !

« Bande d’illettrés, oui ! »

Même des auteurs déjà publiés chez des éditeurs se lancent dans cette forme de publication pour une plus grande liberté d’écrire et de publier ce qu’ils aiment, disent-ils, au risque de ne pas être largement lu.

Parce que le marché des livres reste toujours prisonnier des mains des grands éditeurs. Il n’y a qu’à voir les étals des librairies et les livres qui sont primés.

Le prix Renaudot a été attribué à… Bingo !
La bande de pistonnés des maisons closes.

Alors à quoi bon s’autoéditer ?

Mais pour la liberté d’écrire, on vous dit ! Pour la satisfaction d’aller au bout de son projet, surtout si l’on croit en lui, et pour le plaisir de partager avec une poignée de lecteurs enthousiastes.

Et parce qu’il vaut mieux y aller seul que mal accompagné.

Car trouver le grand amour avec un éditeur (à compte d’éditeur, je parle), pour accoucher d’un roman aimé et le porter jusqu’à son succès, est chose rare1. Souvent on se contente du premier gentil qu’on trouve, pour un mariage de raison mais sans grand sentiment1bis.

Et puis, en autoédition, on peut parfois mieux s’en sortir qu’avec un éditeur.

Alors, mon dernier roman, Harkness, j’ai décidé de le faire tout seul.

Après avoir trouvé portes closes chez de nombreuses maisons d’édition, je me suis rendu chez les banques de « s’permettre de s’auto-publier» sur les multiples plateformes dédiées.

Et là, quelle n’a pas été ma surprise !

Toutes vous promettent des étalons en puissance avec une qualité de prestations irréprochable pour une jouissance de revenus mirobolants en retour.

Bien sûr, toutes n’en voulaient qu’à mon argent, il n’y avait qu’à les regarder soigner leurs formes pour comprendre que j’avais mis les pieds dans un beau bordel.

Je ne vais pas ici vous noyer dans un comparatif des différentes enseignes au risque de la confusion (il y aurait trop de choses à en dire2), mais seulement témoigner de mon expérience, laconiquement.

À mon entrée sur les plateformes d’auto-publication, j’ai d’abord longuement reluqué le cas de Librinova, très attirante dans sa tenue transparente, et recommandée par certaines maisons « closes » maquées avec.

Mais l’idée de devenir la poulette d’un agent littéraire, une fois que mon livre s’est bien vendu (1000 ebooks quand même !), m’a semblé un peu pervers.

Après avoir éliminé les trop « vulgaires » Lulu, Kindle d’Amazon, Iggybook, à services minima3, m’être embrouillé avec Atramenta pour usage de pratiques à compte d’auteur4, je suis finalement monté avec Publishroom pour obtenir l’insémination de mon roman.

Pour 690 euros, elle me faisait la totale (correction, mise en page, couverture par un graphiste, distribution sur réseau Hachette…), un rapport qualité/prix imbattable, avec un contrat simulant parfaitement l’autoédition, le pied quoi !

Après trois semaines d’une collaboration enthousiaste, au moment de signer le contrat d’autoédition, voilà qu’elle décide d’y mettre un terme, du fait que je lui demandais d’y préciser formellement ce qu’elle me vantait oralement.

En effet, c’était du vent. Je n’ai eu aucune explication. Merci, au revoir !

Frustré, je suis allé me consoler dans la chambre de Bookelis5, sa collègue, avec une tout autre pratique puisqu’elle, ne simulait pas. J’étais l’éditeur, à moi de prendre mes responsabilités jusqu’au dépôt légal et gérer ma petite entreprise une fois notre affaire conclue… comme un grand garçon.

Me voilà dépucelé et un roman dans le tiroir.

Il ne me restait plus qu’à passer commande et jouer le rôle de l’éditeur jusqu’au bout, dans toute sa virilité, avec la promotion et la distribution, en draguant presse et libraires, sans oublier d’inscrire ma progéniture dans les salons littéraires, pour lui offrir un bel avenir.

Le mieux, c’est encore de voir le bébé… il est tout beau et tout rose !

« Hein, mon bébé ? Oh, faut que je change encore ta couche d’emballage
pour que tu sois propre avant la prochaine commission ! »

Pour le prendre dans vos bras, c’est par ici >>


1 – chaque éditeur mise sur 5% des manuscrits qui lui sont soumis.

1bis – ce n'est pas le cas de mon premier amour. 
Salto, je t'aime toujours ! 🙂

2 – vous pouvez me poser vos questions en commentaires et 
j’y répondrai plus précisément.

3 – ces low cost de l’activité avec tout en options ne convenaient pas 
à mon besoin d’une édition pro complète, papier et ebook. 
Je n’ai donc pas poussé l’étude plus loin.

4 – la majorité des plateformes simule en fait un contrat d’éditeur 
à compte d’auteur en proposant des services payants contre des droits 
d’auteur en retour, plus avantageux que les maisons classiques 
comme Edilivre, 
selon le mode de vente.

5 – j’ai payé rubis sur ongle chaque service (presque 1000€ au total), 
pour un rendu très pro. Le bémol, c’est de n’avoir toujours affaire 
qu’à une seule interlocutrice et jamais directement aux intervenants. 
Dans le cas de la création de la couverture, par exemple,
c’est assez laborieux pour parvenir à un résultat satisfaisant. 
Rien ne m’empêche la prochaine fois de solliciter des professionnels 
« de luxe » (externes à la plateforme), avec un coût potentiellement 
plus élevé mais une prestation certainement plus optimale.

Harkness entre à la BNF

Aujourd’hui, c’est son premier jour d’embauche… à mon deuxième !

Comme son grand frère, Des Bleus à la belle étoile, il y a trois ans déjà. Le même teint rose mais un peu plus épais, et pourtant il ne fait pas de rugby. Regardez comme il est beau !

Il est plutôt dans la musique, mon Harkness. Bruce Springsteen, vous connaissez ?

Lui non plus, faut lire… Quelle histoire !

Depuis ce matin, il la raconte aux lecteurs de tous âges. C’est ça son travail !

L’autre jour, il a déposé sa candidature à la BNF*, de façon tout à fait légale… la démarche souple, le pelliculage brillant gominé (vous m’connaissez, je l’ai bien arrangé, mon fils), quand le formulaire commence à le brocher… genre !

– Nom, prénom !
– Harkness, au cœur d’un concert de Bruce Springsteen.
– Matricule !
– 979-10-227-8347-7.
– Vous êtes nouveau ?
– Euh, oui.
– Lieu de naissance ?
– Imprimerie Jouve en Mayenne.
– Taille, largeur, poids !
– 210 cm, 148cm, 254 pages.
– La catégorie érotique, ça vous intéresse ?
(mais enfin !)
– Euh, non… plutôt roman, classique.
(c’est bien, mon fils !)
– Je vois… chiant quoi. Et vos prétentions salariales ?
– 16 euros par livre.
– Et vous voudriez commencer quand ?
– Dès que possible…
– Publiez-vous ici le 14 décembre, on fera un essai.
– Merci m’sieur le formulaire.

Et voilà comment il est arrivé là. N’hésitez pas à aller le voir et demander ses services… C’est son travail maintenant… Vous lire son histoire !

Pour le trouver, je vais tout vous expliquer, c’est pas compliqué… 
Suivez-moi >>

(*) Bibliothèque nationale de France

Irradié… à jamais !

C’était le 26 novembre 2013. 

Je ne savais pas que c’était la dernière fois que j’allais être irradié de ton énergie démesurée. Quatre ans et quatre mois déjà. Pourtant c’est encore tellement là en moi. Beau repaire restera pour moi ton dernier album, mon dernier refuge, et ce concert au Zénith notre dernier délire, annonciateur de l’album suivant avec des musiciens en fusion et ta fille, ô combien « si touchante ». J’entends encore sa voix…


« Je suis du village l’idiot et j’entends les rumeurs de la villeuuuu ! »

Un cri déchire le rideau, jusque-là invisible, qui venait de tomber sur la scène.

Izia

La bouille de son père, la banane et la voix en canons, la môme Izia klaxonne…
24-9-90, sa p’tite gonzesse qui a vu le jour et qui réapparait là, à nouveau dans la nuit, avec ce même cœur dans la gorge, cette même rage en dedans du père…

l’irradié, le sage, le fou, le débile.

« Je suis du village l’idiot et j’entends les rumeurs de la villeuuuu ! »

Hou ! Tout le Zénith frissonne. On ne peut l’être moins. Le père s’émeut visiblement. Embrassades, étreinte physique autant que musicale. Ils s’aiment assurément.

Un final d’anthologie, plus d’une demi-heure d’irradiation qui a contaminé toute la scène jusqu’au public transporté depuis deux heures dans cet immuable aéroplane blindé qu’est un concert de Jacques Higelin,  pour un voyage extraordinaire au bout de la nuit.

Derniers instants, dernière capture

Tout a commencé vers 20h30, ce mardi, quand l’artiste à son Zénith, avec un dernier album aussi beau qu’abouti (Beau repaire, à lire ici >>), a fait son entrée dans un délire d’alarme où, de ce monde à la dérive, barré comme un bateau ivre, il se fait d’un soir commandant de bord.

Et il faut le voir sur sa guitare nous emmener de Paris à New York, dans un aller-retour fulgurant et vivifiant, nous extirpant de notre torpeur, de cette asphyxie ambiante avec une énergie en trois syllabes qui fait écho jusque dans nos cœurs.

Un retour arrière à ses débuts sous le groove d’un Mona Lisa Klaxon ou d’un Œsophage Boogie, cardiac’blues au son de cuivres endiablés et surtout de la basse retrouvée du vieux pote, Eric Serra.

Ca déménage, on est scotché, Jacquot en reste muet d’émotion.

Et la nuit promet d’être belle car voici qu’au fond du ciel apparaît là, une rousse… au chocolat. On s’en délecte. De la gare de Nantes à celle d’Angoulême, tout s’enchaîne. Comme ce duo d’anges heureux formé avec une Sandrine Bonnaire, femme fatale d’un soir, saisie d’une sainte frousse que tout le commun des mortels croit voir à ses trousses. Troublante et troublée, déraillant parfois, elle rattrape le train de sa voix tremblante  étranglée dans un moment de partage et de grâce intenses.

La vie n’est pas faite de hasard, nous confie-t-il, mais de belles rencontres comme celle-ci.

On veut bien le croire. Et puis vient cet instant magique, cette communion ultime avec tous, le public, ses musiciens, mais avec elle avant tout.

Trombone, sax et trompette, ouvrez lui le passage… Et vous magicien pervers, faites entrer vos instruments de ménage… Prévenez de ma part mes amis nécrophages que ce soir ils sont  priés de rester dans leurs marécages.

Voici mon message : cauchemars, fantômes et squelettes, vous pouvez ranger vos idées noires, près de la mare aux oubliettes, tenue du suaire au placard !

Irradié, voyageur immobile,
Irradié, je suis le sage, le fou, le débile et…

 Izia fera le reste… inoubliable !

Mais déjà le ciel blanchit.  Jacquot, on te remercie de nous avoir si bien reçus.

Toi l’ami qui soigne et guérit la folie qui nous accompagne et jamais ne nous a trahi.

(article publié ici le 30 novembre 2013)

Merci pour tout, Jacques… pour tes mots, ta musique et tous ces moments privilégiés, pour ce que tu es et restera pour moi, à jamais… une inspiration éternelle. Ciao l’artiste !

Étranges loyautés

Je me réveillai, la tête comme un rodéo.

Lové dans les pages d’un roman de William McIlvanney.
Étranges Loyautés.

Le frère de Jack Laidlaw est mort. Bouleversé, ce dernier entreprend une véritable quête à travers Glasgow afin de comprendre ce qui a pu se produire. Mais ce sont surtout les fantômes de son passé qu’il ressuscite ; rêves de jeunesse, espoirs déçus, amours perdues, et ces « étranges loyautés » qui poussent les hommes à trahir leurs idéaux et se renier.

Qu’est-ce qui s’est passé hier soir ?
Qu’avons nous fait pour en arriver là ?
 

Étrange débat, étranges candidats
Étrange violence, étrange France
Étrange parallèle.

Le vote utile. Au premier tour, c’était le leur. Eut-il été le mien que ça ne changeait rien.
Car utile était bien le mien pour changer ce qui les tourmente soudain.
Il avait au moins le souci de redonner un souffle à notre démocratie.
Et de faire en sorte qu’en 2022, nous ne nous adonnions plus à ce triste jeu.

« Derniers effluves de brume dans ma tête, ce matin », dirait Jack.

Je me réveillai, la tête comme un rodéo. Ainsi démarrait ce troisième volet des enquêtes de Laidlaw. Il est toujours douloureux de se distraire, non ? poursuivait l’auteur écossais.
Remarquez, la nuit dernière n’avait pas été vraiment une partie de plaisir, rien qu’une séance d’anesthésie au whisky. Dont les effets commençaient à se résorber. La douleur empirait. Comme toujours dans ces cas-là.

Hier soir la séance télévisée n’a pas été moins pitoyable. Triste spectacle, cirque grotesque sans clown, ni numéro professionnels. Deux gosses vidant leurs haine et vanité comme des bouteilles de mauvais whisky vendues par le supermarché médiatique, sans même se soucier qu’on les regardait dépraver la fonction qu’ils prétendent vouloir incarner.

Catriona et Elspeth firent leur entrée dans la pièce
comme un cocktail Molotov qui serait venu exploser au milieu de nous.

Les enfants faisaient ce que les enfants font si souvent : ils transformaient en jeu la banalité de l’instant… Comme pour tant de jeux d’enfants, personne, n’avait, semble-t-il, réussi à définir la règle qui déciderait de la fin de la partie.

Deux gosses. Et à L’Elysée, qui sera la nounou ?

Nu, je n’aimais guère le ventre qui se ramollissait… En compagnie, on s’arrange pour le rentrer toujours un peu plus en enfilant son corset de vanité. D’un côté.

Les femmes me sidèrent toujours par leur clairvoyance. Elles sont capables de faire un futur du présent, d’un simple baiser, une relation, d’un enlacement, un avenir. De l’autre. Telle l’exception qui confirmait la règle de McIlvanney tant elle est capable de faire un triste passé du futur, d’un simple sourire, un poison, d’un argument, un mensonge.

Ton frigo pourrait figurer dans une vitrine d’exposition. Y a foutre rien à l’intérieur.

Au bout de cinq minutes, j’ai éteint le frigo et suis allé chercher une limonade dans la télé, avant de me recoucher dans mon Laidlaw.

Pendant que je dégustais ma limonade au citron vert, j’entendis des voix indigènes chez lesquelles le riche brouet de mélanges variés se voyait mouliné au tamis de voyelles affectées pour n’être plus que la plus fine des lavasses.

La pièce était meublée avec un certain éclectisme plein de vulnérabilité.

Je débarquais au beau milieu d’une soirée, en habit de maturité, branlant du chef avec componction et suavité… quand

Lui.

Il s’appelait Harry et avait l’air aussi heureux qu’un réchabite à une dégustation de vins. Je me rappelai l’une des phrases empruntées par Scott aux citations de Gus McPhater : « Harry est à la conversation ce que le lumbago est à la danse. »

Il arrive parfois que des vérités intéressantes émergent du banal. Vous faites quelques remarques sans originalité et elles se transmuent de façon inexplicable en mot de passe, lesquels appellent un message qui comptera jusqu’à votre mort.

Elle.

Elle appartenait à cette nouvelle race de gens de Glasgow convaincus que la ville se résumait à un trajet en taxi entre un théâtre et un bar à vin. Traduit de l’écossais, cela donnerait : « Elle appartenait à cette nouvelle race de gens de fachos convaincus que le débat se résumait à du tragique entre théâtre et baratin. »

Le rire paraissait l’écho d’une autre époque.

Voyez cette manière incompréhensible dont ce qui a été se change en ce qui est aujourd’hui, ne survivant qu’en niant sa nature profonde, comme si la racine d’un chardon devait finir par donner naissance à une rose.

Quant aux animateurs.

On ne demande pas à Brahms de présenter les informations. 

Et pour finir… sans autre commentaire que votre appréciation.

Ma mémoire tenait dans un verre. Pourquoi est-ce que je bois ? Pour me souvenir.

La voix de ma mémoire résonna comme une abomination dans la bouche d’un infâme, dure et impitoyable, comme une bande sonore défilant au ralenti. 

La vie urbaine et les manques qu’elle entraîne, cette façon d’être tellement sophistiquée qu’elle rejette vite la nature des expériences des autres, de la plupart des autres, hors de sa propre vie, comme des déchets inutiles. Nos attitudes sont si désinvoltes, tellement sûres d’elles-mêmes, à ce point automatisées, que l’on en perd cette naïveté nécessaire qui fait l’acte de vivre. De cette manière on mange tout, on ne goûte rien.

Ceux qui aiment la vie prennent des risques,
ceux qui ne l’aiment pas prennent une assurance.

Mais cela ne comptait guère. La vie récompense ses amoureux fervents en les laissant se dépenser tout leur saoul. Ceux qui échouent à l’aimer, elle les autorise astucieusement à accroître de façon très précautionneuse leur propre petit magot de vide. Dans l’acte de vivre, on gagne en perdant gros, on perd en gagnant petit.

Unamuno dit quelque chose comme : lorsqu’un homme perd la conception de sa propre continuité, il est fichu. Il a le cul qui pend par la fenêtre. Désolé Miguel, si je ne te cite pas très exactement.

L’ampleur de la souffrance était l’ampleur même du rêve qu’il se déniait lui-même.

C’est toujours quand on croit être mort
que la vie vient vous chatouiller les pieds.

À tous ceux qui préservent une franche loyauté, envers eux-mêmes, leurs rêves et leurs idéaux.
À William McIlvanney*, écrivain humaniste écossais… et à Jack Laidlaw.
(*) À lire aussi, cet article de Télérama (1999) : « Glasgow la déglingue » >>

Des Bleus à la belle étoile

D’écrits vains à écrivain, il n’y a qu’un pas…

et je viens de le franchir !

Une aubaine, la Coupe du monde de rugby, une rencontre, et nous voilà partis les Editions Salto et moi pour un coup, notre première fois, pour une belle aventure de publication, tels des bleus cherchant à décrocher nous aussi une belle étoile…

Le livre sort le 19 septembre…

Et le bébé ressemble à ça :

CouvertureJuillet 2015, les Bleus se préparent pour la huitième Coupe du monde de rugby. L’impensable se produit. Les joueurs de l’équipe de France, les entraîneurs et le chauffeur du bus disparaissent. Sans laisser de traces.
Mais où est passée la huitième sélection ? Qui a fait le coup ? Y aura-t-il une équipe pour représenter la France lors de cette compétition ? L’aventure des Bleus, en marche pour la Coupe du monde de rugby, comme vous ne l’auriez jamais imaginée.
Des chèvres les Coqs de Saint-André ? Vous ne pensiez pas si bien dire. Un thriller jubilatoire, une évasion littéraire pleine de rebondissements et d’humour…

Pour l’acheter, c’est par là >> 

 Suivez sa sortie sur la page Facebook dédiée ici >>

Allô Papa Hebdo Charlie…

Ne nous abandonnez pas comme on vous a laissé bien seul trop longtemps,

Mercredi je serai-là, et le suivant… et le suivant !

Comme cet air qui me vient …
une parodie en clin d’oeil à un journal qui doit retrouver les kiosques.

Allô Papa Hebdo Charlie
Allô Papa Hebdo Charlie
Répondez, nous vous cherchons
Allô Papa Hebdo Charlie
Allô Papa Hebdo Charlie
Vous nous publierez bien sûr
Encore vos caricatures !

Je soutiens Charlie Hebdo, le journal.
Et pour que l’on n’oublie jamais, chaque semaine après l’avoir lu, je le laisserai sur un banc ou un siège de métro, bien en évidence au dessus des gratuits « vingt-minutes » ou « Métro ».