Parce qu’on me l’a demandé plusieurs fois cet été, je le partage ici avec vous au Café.
Un jour à Lisbonne, en 4 parties… très subjectives, voire intimes ! << Retour au 1er volet <<
Autour du Castelo Sào Jorge, décor de carte postale !
La première fois que je suis allé à Lisbonne, en 1995, je suis rentré à Paris avec cette carte postale que je n’ai pu finalement envoyer à personne. Mon coeur s’y refusait.
Je venais de tomber amoureux de cette ville, pas comme les autres, et cette photo d’elle m’ouvrait littéralement son coeur. Il fallait que je la retrouve, coûte que coûte, à cet endroit même. Car il était clair que c’est là qu’elle habitait.
Telle a été ma quête la fois suivante.
Quand je l’ai enfin rencontrée, deux ans plus tard, une femme forte accoudée à une des fenêtres délabrées scrutait les opportuns. L’endroit était identique à la photo, les couleurs à peine altérées. Mais déjà les grues étaient en place, un peu plus loin. Tout le reste des bâtiments semblait avoir été vidé de son mobilier humain.
Seule restait à la fenêtre une armoire à glace mâchouillant un bout de pain. « Nào passarào ! »
Inutile de vous dire que quinze ans plus tard, plus aucun mobilier n’habite ces murs. Mais les grues n’ont pas eu raison du courage de certains sans doute ou n’ont pas pu se regarder dans leurs glaces pour achever leur travail de sape.
Cet endroit existe toujours, abîmé, au teint plus très frais, presque nu, seuls quelques graffitis l’habillent encore de leurs fantaisies, déserté mais vivant !
Je ne donnerai ici ni adresse ni autre indication précise pour que vous le retrouviez. Comme moi, vous vous laisserez guider par votre coeur… et qui sait, peut-être la belle vous y ouvrira ses bras.
Si je peux vous donner un indice, descendez au Largo de Santa Luzia (comme dans le premier volet) et osez vous engouffrer entre les bâtisses en direction du château. Vous ne serez pas très loin.
Car le château est incontournable !
Certes, assez cher (7€ en 2012) et souvent bondé (et dire que c’était gratuit autrefois)
Et pourtant… ce lieu est vraiment l’histoire de Lisboà, sa trame, son buste.
Il y a une atmosphère indescriptible, car personnelle, un air de romantisme sur ces remparts où on s’imprègne de cette insouciance et cette légèreté qu’inspire la belle, affriolante sous son décolleté à la vue imprenable, charmeuse dans ses dessous, l’Alfama, la Baixa, tumultueuse et extravagante sous son Bairo Alto … J’ai eu la chance de m’y balader au petit matin ou au coucher du soleil (heures idéales !), presque seul, histoire de la courtiser à ma façon.
Cela fait longtemps que je n’y suis pas retourné (dommage !)
En suppléments, deux adresses coups de coeur autour :
O Chapitô
Situé au 7, rua da costa do castelo, ouvert au public à partir de 18h !
En descendant du château, prendre par la droite jusqu’à la rua do milagre (miracle) de Santo Antonio. En descendant, sur la gauche, ce petit bar-restaurant et cirque à la fois (d’où le nom). Très original, très branché le soir. Animations ponctuelles la journée autour de spectacles visuels pour enfants (cirque, autre), puis café, starter ou restaurant à partir de 18h. Sympa pour boire un verre ou dîner avant de sortir. Point de vue très discret mais très mignon selon si on déniche une bonne petite place.
O Terraço (la terrasse)
Situé au 3a, Calçada do Marques do Tanco (après le Chapitô en descendant)