Redevenir un nom propre…

ou presque !

François Hollande vient d’être élu président de la république française à près de 52% du suffrage universel !

Une aubaine pour le nom Sarkozy qui va pouvoir enfin reprendre sa place parmi le dictionnaire des noms propres… ou presque !

Car la justice devra encore le laver de tout soupçon ! 

Mais n’empêche, pour tous les canards enchaînés à ce nom, devenu commun depuis cinq ans, c’est l’heure de leur libération et surtout… l‘occasion pour eux d’enrichir leur vocabulaire !

De ce point de vue là, c’est déjà une bonne nouvelle, non ?

Les brèves du Café…

Zozotte

Elle s’appelle Marie Elisabeth mais tout le monde l’appelle Zozotte. Petite, c’était la Zaza à son papa, la Maelle à sa maman. À l’école Jeanne d’Arc de Mâcon, c’était tantôt Maelle, tantôt Bébeth ou Sossotte. Ce n’était pas de sa faute, elle souriait tout le temps, d’un sourire édenté assimilé sot… méchamment, comme peuvent être les enfants. Aujourd’hui, tout le monde l’appelle Zozotte. Tous, sans exception ! Vous le comprendrez aisément.

« Bon, za va ! t’es pas oblizé de raconter ma vie quand z’étais p‘tite ! »

Pourtant Zozotte aime bien raconter sa vie, depuis qu’elle est grande, du haut de son mètre 84. Fernand l’écoute attentivement, chaque matin, devant son café, au comptoir, puis chaque midi, à la table 7 de la terrasse du restaurant. Il prend des notes, l’enregistre parfois. Parce que Fernand est écrivain. Enfin, c’est ce qu’il dit, même si, au café personne ne le croit capable d’alimenter autre chose qu’un journal intime de ses déceptions amoureuses. Mais Zozotte, elle, n’a que faire des commentaires de l’assistance. Elle l’aime bien son écrivain, surtout parce qu’il parle d’elle dans ses cahiers.

« Mais zi, il zait écrire, qu’ez’ti connais toi aux livres, tu lis que des zournaux zaunes avec des grozzes lettres et des tâzzes de gras ? »

Son patron, le Tonio, un Portugais auvergnat qui a appris son métier avec les bougnats de la capitale, tout pour lui rien pour les autres, elle ne le portait pas dans son cœur, la Zozotte.

« Les z’auvergnats, z’est les pires. Portugais en plus, za arranze pas !
– Hof ! … ils ne sont pas tous comme ça, c’est lui qu’est con et puis c’est tout ! »

Françoise, elle n’était pas compliquée. Pour elle, la France était divisée en deux. D’un côté les cons et de l’autre les gens à qui elle parle. Et aussi incroyable que cela puisse paraître, cela faisait deux mois qu’elle bossait au café, elle n’avait jamais prononcé un mot envers son employeur. En guise de bonjour, de oui, de non, de va te faire foutre ou encore de salut je me casse, elle utilisait la même interjection sur des tons appropriés avec quelques variantes :

« han ! … han han ! … hof ! … rrrhan ! …  hum … haaaaaaan ! »

Mais lui s’en foutait. « Business is business ! », c’était sa devise. « Mieux vaut une chieuse qui bosse bien qu’une lèche-botte qui fout rien ». Et c’est vrai qu’elle dépotait la Françoise. Elle avait un joli sourire, une gouaille d’effrontée et des mensurations qui, tous réunis, parvenaient à un bon compromis pour une clientèle aussi variée qu’au Café de la Page blanche.

Zozotte l’aimait bien Françoise. Elle l’enviait car elle avait une taille idéale et quinze centimètres de moins qu’elle. Zozotte n’arrêtait pas de heurter le lustre que le Tonio avait eu la bonne idée d’installer au milieu dela salle. Du haut de son mètre 65, il ne risquait pas de s’ouvrir la tête, lui. « Et combien même, rajoutait souvent Françoise, ça ne détériorerait pas grand-chose là-dedans ! »

Dix fois par jour, elle se cognait, la Zozotte. Ca faisait marrer la clientèle.

« Baisse la tête Zozotte ! » pouvait-elle entendre dans la salle à tour de rôle. Il est vrai qu’elle avait la tête en l’air, au sens propre comme au figuré. Une rêveuse. C’est ce qu’aimait Fernand en elle, son insouciance, sa spontanéité candide.

« Zui trop grande, Franzoize !
– Commence par ne plus mettre de talons, après on verra !
– Oh, mais Zorg aime bien, zinon za fait pas femme qu’i dit !
– Han, han ! … Ben alors mets un casque ! … tiens, c’est pour la 7, ton écrivain !
– Fernand ! »

Zorg, c’est le petit ami qu’a déniché Zozotte, l’année dernière, enfin !!! … Elle désespérait de trouver un homme de plus de cinq centimètres qu’elle, elle avait mis la barre haute sur Meetic. Et là, ce danois, venu faire des études en France était un envoyé de Dieu. Parce que Zozotte, elle est croyante en plus. Catholique, non pratiquante.

« Zauf à Noël et à Pâques, ze manze du poizzon quand même !
– Mais ce n’est que le vendredi saint, Zozotte ! lui rétorque toujours Françoise !
– A zaque fois z’oublie, alors z’en mange les deux fois. Vendredi Zaint z’est le vendredi avant le vingt zinq dézembre, z’est za ?
– C’est ça ! »

Il ne fallait pas parler religion à Françoise, c’était de l’herbe pour moutons.

Au moins de ce point de vue là, Zozotte et le Tonio partageaient leurs croyances quand Françoise leur balançait des « han » d’indifférence en haussant les épaules.

« Tiens, Fernand, des zencornets, comme t’aime ! … touze pas à l’azziette z’est très zaud !
– Merci Zozotte ! .. hum, ça sent bon !
– Alors il avanze ze roman ?
– Ce n’est pas un roman, je t’ai déjà dit. Il s’agit d’un essai sur le quotidien d’une serveuse, un recueil d’instants volés, tu vois ?
– Mais tu m’voles rien, moi z’te donne. Comment tu m’as appelée déza dans ton roman ?
– Zézette, mais peu importe ! … Si ça ne te dérange pas, j’attaque tant que c’est chaud !
– Oui, oui ! … tu veux le gros poivre ? … Zézette, z’est rigolo ! … T’entends, Franzoize, ze m’appelle Zézette dans zon livre ! »

Vous voulez la suite ? … cela ne dépend que de nous  !

Le décor est planté ! La rubrique Brèves du Café nous attend pour animer ce petit monde selon notre imagination et notre culture sitcom, série télé ou scène de théâtre !

Coup de blues au Réservoir !

Aujourd’hui, faire le plein du réservoir, on le sait et on a beau râler, ça coûte bonbon !

Mais il est un Réservoir, qui, une fois qu’il a fait le plein, ne manque pas de culot pour se remplir encore les poches.

Un peu de décence tout de même !

Ca se passe à Paris dans le 11ème, rue de la Forge-Royale. Ce n’est pas sans aplomb que ce lieu branché de la vie nocturne parisienne s’affiche sur son site comme un lieu de privilégiés, un club comme il se nomme, propice à l’épanouissement des artistes et la découverte de nouveaux talents.

Et il n’y a rien à redire, ce soir-là, la musique live au Réservoir, c’était du super ! … Mais à quel prix ?

Cela aurait été d’autant plus super qu’à 15 euros l’entrée on ait pu occuper la place assise ou debout que stipulait le billet pour assister au concert.

Seulement en arrivant, on est plus facilement sur le cul que le cul sur une chaise. Tout d’abord, il faut reconnaître que l’endroit en jette avec ses poutres apparentes, sa déco baroque atypique créée de toutes pièces pour simuler l’aspect d’une ancienne forge en l’honneur de la rue qui lui sert d’adresse, des tentures, des sculptures, des grands miroirs et des luminaires insolites, il y a même une cage en fer forgé, de vieux fauteuils et canapés en velours rouge.

Mais très vite, ce sont les videurs qui en jettent. Tous ceux qui oseraient s’aventurer devant la scène ou dans la salle, au risque d’obstruer la vue des privilégiés qui, eux, ont réservé une table pour « leur » dîner concert. C’est bien simple, sans réservation pour dîner (repas autour de 45€ environ, sans les boissons), vous êtes gentiment convié à longer le bar, parqué avec les autres en file indienne, chacun tentant de deviner un bout de la scène, à défaut de voir les musiciens.

Oui mais voilà, un malheur n’arrive jamais seul. On aurait pu penser qu’accoudés au bar, on soit idéalement placés pour être servi les premiers d’une petite bière pression.

Que nenni ! … Figurez-vous qu’au Réservoir, à la pompe, il n’y a qu’une seule serveuse pour tout ce « tiers » monde, son collègue s’attelant à servir en priorité « les nantis » en salle qui commandaient.

« Ca va, vous n’êtes pas tout seul ! » me répondit sèchement l’employée, débordée qu’elle était à composer des cocktails et à qui je demandais gentiment de ne pas m’oublier, un quart d’heure que j’attendais patiemment mon tour. Chaque fois qu’elle ouvrait la bouche les mots semblaient vouloir s’échapper de la porte de prison qu’elle tenait en guise de sourire. Je n’ai pas répondu et fui avec eux. Bref, je reviendrai plus tard dans la soirée, sans pression, pour une bière bouteille à 6 euros pièce, premiers prix.

Et encore heureux que la musique était bonne !

Le blues sur scène aidait à oublier celui en bord de salle. Ca déménageait sous la Gibson du soliste et pourtant personne ne bougeait à table, ça dînait tranquillement, applaudissant entre deux fourchetées. On est loin de la ferveur des salles du New Morning, du Trianon et autre Cabaret Sauvage de la Villette… de vrais ambiances de concert !

Ce jeudi 19 avril, il y avait du blues et du bon avec l’énergique groupe français Blues Power Band précédé d’un non moins excellent Hub, au son authentique du sud de la Louisiane.

Tous deux ont réussi à me faire oublier un instant ce foutage de gueule ambiant.

Bref, on ne m’y reprendra plus…

la prochaine fois, j’irai faire le plein de musique live ailleurs !

Vous aussi, arguez de l’humeur de vos coups de gueule ou coups de coeur dans la rubrique avis d’expo, de spectacle ou encore avis de théâtre ou avis de ciné !

Candidat, de quoi t’as l’air ?

A une semaine du dénouement du premier tour, nos candidats ne savent plus comment se faire entendre.

Certains chantent leur retour alors qu’ils sont déjà là, d’autres leur victoire certaine dont nous sommes déjà las.

Certains déchantent le long de leurs descentes inexorables dans l’opinion, d’autres s’enchantent de leurs révoltes inoxydables, qu’ils soient en tête ou en queue de peloton.

Et puis il y a nous, qui nous lassons de ces mêmes refrains aux tonalités diverses et dissonantes, au point d’éteindre nos postes télé et radio devant tant de cacophoniance, cacaphonie ou je ne sais quel autre mot inventer encore pour participer moi aussi à la diversion orthographique ambiante.

Alors à défaut d’accomplir son devoir citoyen l’air très enchanté, je m’disais qu’on… pourrait d’ici là voter pour nos candidats sur un autre air, à la Bécaud, à la Souchon !

Comme se rappelait par exemple Le Canard Enchaîné (11/4) que j’ai sous les yeux, dans un portrait de Nathalie Arthaud, au souvenir de « l’icône Arlette célébrée par Souchon » :

Les belles idées passent comme les starlettes,
Et, dans l’impasse, il nous reste Arlette.

Et de rajouter « Nathalie n’a pas à souffrir de la comparaison puisqu’elle a été chantée par Bécaud » :

Elle parlait en phrases sobres
De la révolution d’octobre
Je pensais déjà
Qu’après le tombeau de Lénine
On irait au café Pouchkine
Boire un bon chocolat

Je me suis dis aussitôt : « Et les autres, alors, qui les ont chantés ? »

D’où l’idée légère et facile, comme une pause dans cette campagne cacophoniante ou cacaphonique, de voter pour les paroles de chansons qui décrivent le mieux chacun des autres candidats.

Essayez de trouver un couplet ou un refrain qui leur collerait à la peau !

Si vous aviez à l’idée le même air que moi pour Eva Joly, trop tard, elle s’est déjà servie elle-même :

Quoi ma gueule ?
Qu’est-ce qu’elle a ma gueule ?
Quelque chose qui ne va pas ?
Elle ne te revient pas ?

Mais nous pouvons trouver bien mieux, sans problème !

Des mots sur un air de jazz…

L’improvisation, c’est le nerf du jazz !

Elle transporte ses messages entre les membres d’un corps musical pour que chacun articule son instrument, organe moteur de leur musique, organisme bien vivant.

L’improvisation, c’est le nerf du bœuf que les jazzmen sur scène affectionnent, matraquant  sur un rythme fou ce que leur dictent à tort ou à raison leurs instruments.

Je pourrais continuer à jouer comme eux toute la nuit avec mes mots comme ils me viennent sur ce thème. Mais poser des mots directement sur un air de jazz, c’est une toute autre paire de manche, un autre set, quoi !… Si je puis me permettre une dernière fois – je suis incorrigible, vous l’aurez deviné ! – cela n’est pas sans risque de taper sur les nerfs plus que sur ses pieds à mesure que le rythme défile et les mots se défilent .

Car le jazz c’est d’abord un rythme, un coeur qui bat :
swing, cool, bebop, à contretemps, syncopé… toujours vivant !

Le jazz, c’est aussi un son, le souffle de la vie qui passe dans ce corps instrumental. Ce sont ces mots que les instruments prononcent et qui nous charment par leur accent de cuivres claironnant, de cordes vibrant, de tambours battant, tels des bambins dans une crèche balbutiant leurs premières onomatopées. Pada pada pada padap … Biiii bap !

Et que nous disent-ils ? … Les aides maternelles se posent sans doute la même question et pourtant, comme le public de jazz, instinctivement elles perçoivent leurs intentions.

Et si on essayait à notre tour de mettre des mots sur cette musique,
des mots qui respirent… qui battent la mesure de notre coeur ?

Claude Nougaro était très fort dans cet exercice. Ses mots savaient trouver la résonance des thèmes d’origine.

« Quand le jazz est, quand le jazz est… là !  »

Allez-y, chantonnez ! … On entend presque le frottement des baguettes sur les charleys et le coup de grosse caisse sur le premier temps, non ?

Essayons, je disais ! … Il ne s’agit pas pour moi de vous faire ici un cours de musique, je n’en ai pas la faculté, loin de moi l’idée. Je vais même vous dire, j’improvise complètement cet article. Ça tombe bien, c’est le sujet. Et j’espère qu’il saura vous faire jaser.

Mais assez parlé, écoutons plutôt ! … « So What de Miles Davis« 

Cliquez sur l’image !  (à défaut de pouvoir l’écouter sur un meilleur support, car le son ici est plutôt médiocre)

Ecoutez en boucle,
fermez les yeux… vous voyez quoi ?

Imaginez chaque instrument comme un mouvement dans un décor ou comme un personnage principal qui agit, qui parle.

Imaginez... à l’envers du film « ascenseur pour l’échafaud » de Louis Malle où Miles Davis a improvisé en direct la musique du film sur les images, à votre tour vous improvisez les images à l’écoute du thème de ce morceau de jazz culte.

Décrivez ce que vous voyez, posez les mots qui vous viennent sur la pellicule de votre film… sur quelques lignes.

Comme vous le sentez, essayez  !

Vous n’êtes pas obligés de suivre scrupuleusement l’exercice…
Postez un commentaire comme il vous vient.

Les brèves de campagne !

Les candidats à l’élection présidentielle se jouent des mots comme jamais. L’écriture est au centre des ébats à défaut de programmes au centre des débats.

A croire que l’élection présidentielle est devenue une aubaine d’écriture de sketches pour les prétendants à l’Elysée (ou leurs nègres) dont les discours proférés dans les meetings de campagne sont de véritables one-man-show. Et ils s’en donnent à cœur joie nos candidats devant des assemblées conquises.

Les chiens aboient, car la vanne passe !

Arrêtons-nous un instant sur les deux ténors de cette campagne dont les tribunes peuvent aller faire se rhabiller Guidoni et Roucas dans les loges du Théâtre des 2 Anes !

Car l’éloge revient ici aux plumes brillantes et acérées de ce duo de choc, promis sans doute à un rappel en deuxième semaine, qui se sont sentis poussés des ailes d’humoristes.

Le président-candidat, spécialement conseillé, dégaine haut et fort le premier. Et le public en rit !

« Comme elle est curieuse, cette campagne : d’abord j’ai regardé en spectateur, j’étais aux premières loges, mais le spectacle valait le coup. J’ai vu un petit club d’agités, le club des socialistes. Ils sont heureux d’abord quand ils sont entre eux. Jusque-là, on ne les a pas gênés, c’était formidable. On a vu l’amitié intense entre eux, la camaraderie comme ils disent. » lol !

Un autre jour, tantôt dans le Loiret…

« Ah, on me dit, il y a eu Fukushima. Certes !  Fukushima c’est un tsunami. Je n’avais pas conscience avant de venir ici, (pause) cher Eric, (pause) cher Maurice, (pause) que la Loire était en risque de tsunami immédiat sur la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux. A moins que Fessenheim en Alsace soit sous un risque de tsunami venant du Rhin. » mdr !

… tantôt dans le Var.

« Je me dis : ‘j’ai un trou dans ma géographie’, alors je me précipite sur une carte … Fessenheim, Alsace, elle est où la plage ? Et ça veut gouverner la France… » mdr !

Aquilino Morelle, plume et directeur adjoint de campagne de François Hollande n’est pas en reste et répond à Henri Gainot dans la même verve.

« Mon problème c’est que je n’ai pas de candidat de droite en France. J’ai parcouru toute la France ! J’ai été dans la Loire. J’ai demandé : ‘vous avez de la droite, vous ?’. Ils m’ont répondu : ‘Non, nous avons un groupe qui s’appelle Union pour la Loire’ ». lol !
Puis j’ai été dans le Puy de Dôme. J’ai demandé : ‘Et vous, vous avez de la droite ?’. Ils m’ont répondu : ‘Ah, nous, non, nous avons des républicains pour le Puy De Dôme’ . lol !
Et puis je suis allé au cœur du système dans la Seine et Marne, à Meaux, chez le président de l’UMP, maire de la ville : ‘ – Et vous, vous devez en avoir des candidats UMP. – Pas davantage ! ‘. Quel malheur !  Et puis je vais dans les hauts de Seine. Je dis : « Vous connaissez les Sarkozy ? … si ce n’est le père, le fils, à défaut le sain d’esprit ! » mdr !

Et dire que le candidat socialiste retient son humour par charité pour le candidat sortant !

Si à cela on ajoute le brin de répondant autant que d’humour des autres candidats, comme Eva Joly par exemple, plus cabossée que jamais dans sa campagne, derrière des lunettes noires :

« J’ai la gueule de travers mais depuis le temps qu’on me demande ce qu’elle a ma gueule, enfin elle a quelque chose ! » mdr
« Une des raisons pour lesquelles je tiens le choc dans cette campagne, c’est aussi que j’ai envie de dire aux femmes : « la vie ne s’arrête pas avec la ménopause » » lol

Sans oublier Jean-Luc Mélenchon, bien entendu, qui écrit lui-même ses sketches ou plutôt ses pièces de théâtre aux décors prestigieux, il fait autant recette et affiche places combles à la Bastille comme au Capitole. Chapeau l’artiste !

On en arrive, du coup, au point de s’interroger si les Guillon, Canteloup et tous les guignols de la satire professionnelle ne devraient pas mettre la clef sous la porte ou trouver eux-mêmes la clé des problèmes qui préoccupent les français !

En attendant, la France se marre… en partis. Le reste se désole à l’avance d’aller voter pour des marionnettes qui caricaturent ses humoristes,

sans savoir s’il faut twitter un lol ou un mdr dans l’urne !

Ah, si seulement Coluche était encore là !

Postez ici les vannes de nos candidats, et contribuez à la nouvelle constitution… d’un premier tome des brèves de campagne !

La musicalité des mots…

Je voudrais vous parler d’une émission radiophonique qui, depuis quelques temps le dimanche matin, m’emmène ailleurs et parle de livres en musique… Mieux, elle délivre la musique des mots d’une œuvre par son auteur, souvent présent et accompagné d’un libraire qui le présente.

Ce petit bijou d’émission, c’est Fip qui nous l’offre au beau milieu de ces matinées dominicales.

Si je vous parle de Fip, ce n’est pas pour en faire la pub, elle n’a pas besoin de cela, mais parce qu’elle m’influence dans mon quotidien, elle m’accompagne. Je vous en parle comme s’il s’agissait de ma compagne, d’ailleurs.

Vous remarquerez que j’emploie Fip au féminin. Il faudrait presque dire, elles, au pluriel tant ces voix douces et sensuelles, légères et malicieuses, parfois insolentes qui savent capter mon attention marquent son identité. Me voilà polygame parmi ces muses polyphones !

Ce dimanche matin, au son d’une programmation musicale sur mesure, je replongeais dans mon Portugal d’enfance, celui que je retrouvais chaque été en bon émigrant que je n’avais pas choisi d’être.

Cyril Pedrosa, invité* pour sa BD illustrant ce pays qui m’avait vu naître, alors que lui non,  parlait mieux que je ne pourrais le faire de ces premiers instants retrouvés sur le sol de nos racines, dans nos vies d’adulte, longtemps après l’avoir délaissé. La surprise de ces émotions fortes que des sons, des odeurs émergent en vous, autant de souvenirs enfouis qui ressurgissent subitement, le cœur serré et la larme à l’œil. Tout à coup, on veut comprendre, on veut retrouver les traces de ceux qui nous ont fait. Oh, que je vous comprends !

La musique et ses mots me transportaient, ce matin, le ciel bleu par ma fenêtre, le noir de mon café, me voilà envolé au dessus de Lisbonne en quelques minutes, l’odeur de sardines grillées mêlée à celle des lessives du linge pendu aux fenêtres, une femme en noir passant devant ces murs colorés, jaune orangé ou bleu « azulejosé », un saut sur la tête…

Les voix successives des Maria, Bethania et Albertina, puis celle du vieux disciple du Fado Custodio Castelo me ramenaient à la Saudade de mon passé, dans les rues étroites d’une Lisboa qui défilait sous le regard nostalgique de mes oreilles. Merci Fip !

Une BD que j’écouterais du coup volontiers avec mes yeux !

Cliquez sur l’image ! (lien vers article Radio France)

(*) Cyril Pedrosa, invité le jeudi 10 novembre 2011, 21h, avec Caroline Bouvet-Bionda de la librairie Des bulles et des ballons (93100 Montreuil), pour présenter sa BD: « Portugal ». Emission rediffusée ce dimanche 1er avril, 10h.

Ce condiment… le sel dit vrai !

J’ai réuni tous mes mots autour d’une table comme un coach son équipe avant le match de sa vie. Je les ai tous regardé, un après l’autre (rassurez-vous nous sommes une petite équipe), et j’ai cherché dans leur regard au plus profond d’eux, le sens que chacun pouvait donner à cette belle histoire que l’on écrivait depuis le début.

Je n’ai rien dit. J’ai juste posé le sel sur la table.

J’ai lu (et relu) dans leurs regards qu’ils m’avaient compris. Ils sont rentrés sur ma page remontés comme jamais. Il fallait les voir comment ils se sont placés, et livrés à eux même pour sublimer leur sujet. Quel match, quel panache, quel style, quel plaisir à les voir jouer !

Et puis je me suis réveillé avec comme un goût salé dans la bouche.

En écho à un article de Pascal Perrat sur son blog : Quand un texte manque de sel…

Et vous ?

… et si vous laissiez vos mots se déverser sur une page blanche telle une vague de votre imagination… à fleur de sel ?

Des noms de candidats en jeu !

Des noms de candidats à l’appel de l’élection présidentielle se sont livrés à la course aux parrainages pour dénicher les 500 signatures indispensables à leurs candidatures.

Des noms de candidats à la peine qui parviendront ou pas jusqu’au perron du conseil constitutionnel avec les précieux sésames.

Des noms de candidats, déjà en scène dans une campagne qui leur ouvre le champ de débats sans fin et sans finesse sur les hauts plateaux de télévision.

Des noms d’oiseaux remplaçant ces mêmes noms pour des envolées de communication au ras des pâquerettes.

Des noms à l’encre noir sur des bulletins blancs dont un seul conquérra votre enveloppe… ou pas !

Mais il ne s’agit pas ici de débattre sur le fond des idées des uns et des autres mais de jouer un instant avec leurs noms. Faisons les vivre ensemble, loin du sérieux que suscite un tel rendez-vous, au delà de leurs railleries et de nos propres convictions.

Amusons-nous à les placer, à découvert ou cachés, dans un texte libre de notre inspiration.

Par exemple, saurez-vous les retrouver dans ce texte ?

Françaises, français, l’élection n’est pas un jeu mais un « tous pour un » ou « tous pourris » comme s’amusait à dire Coluche en d’autres temps et les mêmes mœurs.

L’élection présidentielle est aussi sérieuse que le championnat de France de football. Chaque équipe partant en campagne sur les terrains de France et de Navarre, avec son candidat en tête, un capitaine, le meilleur. Car on le sait, on ne donne le brassard qu’aux illustres !

Mais aujourd’hui l’enjeu de cette élection, comme le foot, c’est l’Europe. Et va savoir pourquoi, la plus européenne des candidates est celle qui se fait le moins entendre. Pire, pour une fois que quelqu’un met l’accent sur la vérité et l’intégrité de sa campagne, on s’en moque ! … c’est pas très joli joli !

Et pour se défendre, notre franco-norvégienne n’écoute pas son entourage : « Ce n’est pas le peine, je ne tournerai pas le page ! ». Le comble serait tout de même qu’un franco-hollandais lui grille la politesse.

« C’est curieux ces gens avec la double nationalité, s’étonnent deux vils pimbêches frontistes. Soit France, soit Hollande, mais qu’il tranche bon sang ! »

« Mais ne mélanchons pas tout, prévient la candidate des verts. Le sujet n’est pas de savoir d’où l’on vient mais où l’on va. Les français ne sont pas dupes. On tait, niant les catastrophes écologiques passées et à venir, la vérité à nos compatriotes.»

Seulement voilà, la ligue des champions en politique, c’est comme pour le ballon rond, la fin justifie les moyens. Et de ce point de vue là, ils cheminent à deux dans la cour des gros budgets de campagne. Les ripoux touchent leur part et les matches basculent par des sondages, cet art totalitariste d’arbitrer un jeu aux parties inégales.

Françaises, français, l’élection n’est pas un jeu, certes, mais, entre nous,  d’un tel ennui que l’on baille round après round dans ces rixes de mauvais mots dont le vainqueur risque de ne pas sortir grandi, encore une fois… des urnes !

Ben voilà, ils y sont tous je crois ! … Qui joue avec moi ?

En travaux

Ce blog est en construction … Il n’ouvrira ses portes qu’au printemps prochain !

Le chantier reste ouvert au public … toutes vos idées et remarques étant les bienvenues !

A bientôt !

Le café de la page blanche.