Buller à Dublin…

Excuse me, what are you talking about ?

Statues Dublin 2
L’autre jour je bullais dans les rues de Dublin, au petit matin, sur les traces de la décadente, la sulfureuse, croisée la veille, quand elle sort de ses gonds, lorsque la nuit la couvre de son grand chapeau noir et de ses bijoux aussi lumineux qu’éclatants qui ornent une longue robe aux couleurs musicales endiablées, avec un extravagant parfum de fête, je parle bien sûr de la bien nommée et tant convoitée rue du Temple Bar.
C’est clair, tous ceux qui l’ont abordée, côtoyée, embrassée même, vous dirons la même chose.

Elle nous rend dingue !

Avec sa bouche pulpeuse, le rouge aux lèvres, des paillettes au front, un léger fard orangé soulignant des grands yeux verts, elle impressionne par sa forme longiligne et ce coffre fort qui entonne à plein poumons son chant frénétique en choeur avec son pub’s band qui reprend dans un rythme pas moins effréné le même refrain :

Guinness, ô Guinness ! … One more pint !

Je revenais sur les traces de cette nuit aussi inoubliable que coupable, espérant n’y avoir laissé aucune mauvaise empreinte, quand j’ai croisé ces deux femmes, assises sur un banc, bronzées par le gris du ciel sans doute et qui papotaient, un air préoccupé et préoccupant, leurs sacs à leurs pieds. Elles étaient là, juste de l’autre côté du Ha’Penny bridge, sur la rive nord de la Liffey, à l’opposé de l’enfer de la rue de mauvaise vie qui attire ses proies une fois la nuit tombée.
Mais de quoi pouvaient-elles bien causer ? L’augmentation du kilo de tomates au marché à quelques mètres de là ? Le dernier cri des sacs à mains chez Lancel ? A moins que ce ne soit celui d’un corps tombé dans la Liffey la nuit dernière ? Ma curiosité était plus forte que mon accent anglais influent… pas fluent du tout quoi !

Euh… excouse-mi, wha tariou tolkink euboute ?

Je suis sûr que vous avez une petite idée !

Remplissez ces bulles avec ce qui vous vient à l’esprit.

Mon petit doigt me dit qu’elles parlent français !

Buller dans mon jardin

Hein ? … Quoi ? … Qu’est-ce qu’elle a dit ?

Vénus - Jardin de Versailles
L’autre jour je bullais dans mon jardin, à Versailles. Quand je dis mon jardin, ce n’est pas tout à fait le mien, disons que je le partage avec d’autres. Ce serait même plus juste de dire que c’est le notre, d’autant que c’est le sien… à Le Nôtre, de jardin ! … Vous me suivez ?
Je bullais l’autre jour dans son propre jardin, taillé comme une belle barbe pour un grand événement. Et pour cause, c’était le sien à Le Nôtre, d’évenement… son anniversaire, vous m’en direz tant… 400 ans le Dédé !

A la vôtre, monsieur Le Nôtre !

semblaient murmurer de drôles de sculptures d’arbres, le vert à la main… celle d’un certain Giuseppe Penone, chef de file de l’arte povera, je lis sans bien saisir. Peu m’importait…
Je bullais donc dans ce jardin, le notre, remontant une des allées qui longent le parterre de Latone, celle de droite précisément en direction du château. Je sais que cette précision sera appréciée par les amateurs de callipyges au temps compté ou encore aux pieds usés.
Quand je suis tombé nez à nez… ou plutôt des nues à nu avec le plus beau fessier du parc. Quelle splendeur ! pensais-je.  C’est là qu’une voix divine qui provenait de plus haut (forcément) s’est fait entendre… Je relevais la tête. Hein, quoi ?
Je ne sais pas si vous avez remarqué comme moi, mais on ne comprend jamais ce que disent les statues tellement elles parlent dans leurs marbres.
Mais qu’est-ce qu’elle a bien pu dire ?

Je suis sûr que vous avez une petite idée !

Remplissez cette bulle avec ce qui vous vient à l’esprit.

Avec juste un peu de subtilité féminine !

Buller sur mon I-phone…

Heu… ça faisait comment déjà ?

L’autre jour je bullais à la terrasse d’un café, tripotant mon I-phone, l’air du rien qui m’habitait et pour faire genre « mais non, je ne m’ennuie pas, j’attends quelqu’un ».
C’est là que ce quelqu’un est arrivé alors que je ne l’attendais pas, « qu’est-ce tu fous là ? », et nous voilà deux, les yeux rivés sur le petit appareil à la pomme croquée. J’ai voulu lui montrer une vidéo, « tu sais la réplique dans un singe en hiver, ça faisait comment déjà ? ». Oui mais voilà, à peine elle avait démarré…

« M’sieur Esnault, le picon de bière… »

que le logo de Free (voir image grossièrement reconstituée), « t’es chez Free ? » … a pris place pour une durée illimitée (incluse dans le forfait, vous avez tout compris) nous empêchant de connaître la suite, un quart d’heure plus tard.

Alors pour ne pas être en reste, je décidais d’inventer.

Qu’est-ce qu’elle pourrait bien lui demander à m’sieur Esnault ?

Je suis sûr que vous avez une petite idée !

Remplissez ce sous-titre avec ce qui vous vient à l’esprit.

Hey ! … entre-nous, ici la réplique originale on s’en fout !

Buller autour des Invalides…

Mais qu’est-ce qu’il glande celui-là ?

Jules Hardouin-Mansart

L’autre jour je bullais autour de l’Hôtel des Invalides, je cherchais des canons. Oh, pas ceux à boire, non ! … Mais ceux bien en chair toujours prêts à envoyer bouler les types de mon genre dès qu’ils m’allument d’un peu trop près, vous voyez ce que je veux dire ?
L’autre jour je bullais dans l’espèce de petit jardin attenant au monument, côté place Vauban, il n’y avait pas arme qui vive, pas une bombe, quand je suis tombé sur cet espèce d’énergumène, aussi paumé que moi, genre bourgeois gentilhomme tout droit sorti d’une pièce de Molière ou encore débarqué d’un navire dans sa découverte d’une terre inconnue.
Qu’est-ce qu’il peut bien tramer dans sa tête, celui-là ?

Je suis sûr que vous avez une petite idée !

Remplissez cette bulle avec ce qui vous vient à l’esprit.

On parie que vous trouvez ?

Buller dans le Marais…

Mais que peuvent-elles bien combiner ces deux là ?

Place des Vosges

Ah, vivement les beaux jours !

Ces jours plus longs et plus chauds où les rayons de soleil nous mitraillent par une de ces après-midi buissonnières et crapuleuses, tuant le temps au passage sans vergogne et sans que l’on puisse y faire quelque chose tant l’astre nous tient en joue par son feu redoutable, allongés sur l’herbe les mains derrière la tête.
Ah, je m’y revois déjà, bullant au cœur du Marais, dévalant la rue Saint-Antoine et me faufilant par le jardin du Petit Hôtel Sully jusqu’à la place des Vosges où trône en son beau milieu le square dédié à Louis XIII.
Ah, je m’y revois déjà, assis, un livre à la main que très vite je laisse tomber sur ma cuisse, laissant alors mon ouïe lire la musique des fontaines et mon regard se poser sur ce tableau orné de façades en briques rouges et de toits d’ardoise et qui m’encadre, moi, mon ombre et celles des marronniers.

C’est juste… carrément royal !

Oh mais qui sont ces créatures qui m’épient au loin, sous les arcades ?

Surgissent-elles du passé, filles de fer forgé qui entouraient jadis ce lieu en vogue et de festivités au XVIIème, les princesses de Rohan ou de Guéménée, les duchesses de Duras ou de Boufflers ou quelques autres Précieuses, que sais-je ? … A moins que ce ne soit deux œuvres vosgiennes qui cherchent à se faire une place dans la capitale ?
Que peuvent-elles bien combiner ces deux là ?

Je suis sûr que vous avez une petite idée !

Remplissez ces bulles avec ce qui vous vient à l’esprit.

Et ne me dîtes pas qu’il n’y a pas de quoi faire !

Buller au Grand Palais…

Quelle impression on vous fait, là haut ?

Hopper au Grand Palais...L’autre jour, je bullais au Grand Palais, plus précisément à son pied, dans la file d’attente qui nous menait, ma sœur et moi, à l’exposition très courue de Hopper. « Joyeux Noël frangin ! Merci Sister ! »
Mais rien ne servait de courir pour qui n’arrivait billet en poing, merveilleux sésame que nous détenions en menottes et qui allait nous libérer de l’insoutenable attente promise dans l’interminable file d’à côté où on pouvait lire sur un écriteau l’inscription flippante :

« A partir de ce point, il y a 4h d’attente ».

Certes, notre file avançait un peu plus vite que sa voisine, clouée dans son lit d’inhospitalité avec de l’espoir en perfusion, cependant il nous faudra près de trente minutes pour passer le pas de la grande porte d’entrée.
Trente minutes durant lesquelles tous les regards étaient rivés au perron, immobiles, silencieux, attendant qu’il se passe quelque chose, un signe, un mouvement, une bonne nouvelle. Le tableau était frappant. Des lignes droites de files, des lignes perpendiculaires d’une pluie fine, un sac bleu turquoise, un parapluie vert bouteille, un rond rouge au pied d’un clarinettiste qui agrémentait l’attente d’une agréable musique.

Comme la sensation étrange de faire partie… de l’expo.

Quand deux regards curieux ou avisés nous scrutaient d’en haut, allant chacun de son commentaire sur l’étrange tableau que nous leur présentions.
Mais quelle impression on peut bien vous faire ?

Je suis sûr que vous avez une petite idée !

Remplissez ces bulles avec ce qui vous vient à l’esprit.

Rassurez-vous, vous avez tout votre temps !

Buller dans Paris…

Mais de qui se moque-t-on, là haut ?

Palais de la découverte
L’autre jour je bullais dans Paris, dans un jardin sauvage, pas piqué du vert, en plein coeur du quartier mondain et luxueux des grands palais de la capitale. J’étais assis sur un banc, seul, face à une mare dans ce lieu magique et paisible, enfoui sous une place au pied du majestueux Palais de la Découverte.
Je lisais discrètement un chapitre de l’inavouable (aux yeux de mes collègues et ceux de mes fidèles compagnons de métro) « 50 nuances de Grey », quand Anastasia s’apprêtait à recevoir une fessée. Je retenais ma respiration autant que ma pudeur, inutile dans ce lieu quasi désert, quand j’entendis des gloussements au dessus de moi. Je levais la tête.
Deux enfants jouaient, l’un pointant son doigt vers le bas. Non loin, deux femmes échangeaient en ricanant sans que je pus  distinguer un seul de leurs mots. L’une semblait scruter également le square.
Mais de qui se moque-t-on, là-haut ?

Je suis sûr que vous avez une petite idée !

Remplissez ces bulles avec ce qui vous vient à l’esprit.

J’avais comme le sentiment d’être pris de haut,
mais peut-être n’étais-je pas le seul !

Palais de la découverte - squareJardin Anne-Sauvage, place du Canada

Ancien Jardin de la Vallée Suisse, vestige du pavillon suisse de l’exposition universelle de 1900.

Buller dans le parc (2)

Mais qu’est-ce qu’il a à ricaner, celui-là ?

Je ne vous ai pas tout dit, l’autre jour quand je bullais dans le parc, allongé sur le dos sur un banc de marbre au niveau de la fontaine de la Pyramide, dans les jardins de Versailles. Vous vous souvenez ?
Mais si ! … je travaillais mes abdos, comme toujours après mon footing et mes étirements :
« une minute vingt, une minute vingt et une, argh ! …vingt-deux, arrrgh ! … vingt… tr..ois … »
Quand à quelques mètres de moi des éclats de voix me firent me redresser d’un bloc sur le banc.
« Vingt quatre ! »
Et ben, il était là, juste derrière moi, appuyé sur son bâton, genre Gandalf le blanc bec, mais sans sa cape ou encore DSK sortant de sa salle de buis  !  … Il était là avec son air sarcastique à me regarder suer sur mon banc.
Qu’est-ce qu’il pouvait bien se dire celui-là ?

Je suis sûr que vous avez une petite idée !

Remplissez cette bulle avec ce qui vous vient à l’esprit.

Pour une fois que je vous offre un bâton pour me faire battre, profitez-en !

Buller dans le parc…

Mais qu’est-ce qu’ils peuvent bien se dire, ces deux-là ?

L’autre jour je bullais dans le parc de Versailles, côté jardin précisément. Allongé sur le dos sur un banc de marbre au niveau de la fontaine de la Pyramide, je travaillais mes abdos, comme toujours après mon footing et mes étirements :
« une minute vingt, une minute vingt et une, argh ! …vingt-deux, arrrgh ! … vingt… tr..ois … »
Quand à quelques mètres de moi des éclats de voix me firent me redresser d’un bloc sur le banc.
« Vingt quatre ! »
Je me retournais en direction de  l’allée des Marmousets, ou l’allée d’Eau, comme vous voulez, vous savez cette allée qui descend jusqu’aux bassins du Dragon puis de Neptune avec ces espèces de chérubins potelés et joufflus qui dansent et jouent soutenant une énorme vasque au dessus de leurs têtes. Non ? … ce n’est pas grave !
Deux personnages, chacun sur son piédestal, l’un haranguait l’autre qui faisait tout pour l’énerver, dans une sorte de jeu à la « je t’aime, moi non plus ». Seulement d’où j’étais je ne distinguais pas leurs mots.
Qu’est-ce qu’ils pouvaient bien se dire ces deux-là ?

Je suis sûr que vous avez une petite idée !

Remplissez ces deux bulles avec ce qui vous vient à l’esprit.

Vous n’allez tout de même pas rester de marbre !