Le nouveau est arrivé !

Dans un petit bistrot du 14ème, il fait sensation !

Dans les jupes de la DRH qui ne le lâche pas d’une semaine, cruciale pour gonfler les ventes, il se présente à toutes les tables, ravissant tous les verres vides du Marketing qui n’attendaient que lui, sous les yeux de ses collègues résignés à l’étage.

« Bonjour, je m’appelle Beaujolais Villages, je suis nouveau. »

400 salariés qui triment toute l’année pour servir leur entreprise l’ont très mauvaise, laissés pour compte sur leurs étagères, ils n’hésitent pas à cracher du goulot sur le nouveau dès qu’ils ont l’occasion de l’ouvrir »

« C’est chaque année pareil, il n’y en a que pour le stagiaire ! » se lamente JB, rangé au placard.

« T’as vu son fut’ … c’est pas du chêne ! dit le vieux du Haut-Médoc.
– Il n’a même pas de robe, pouffe la fillette de Julienas.
– Normal, c’est pas une nouvelle ! rétorque le petit Morgon toujours le vin pour rire.
Arrêtez un peu, attendez de voir s’il est bon ! tempère le Chiroubles qui connaît bien le nouveau, puisque c’est son neveu.
– Encore du piston ! s’agace le Brouilly en froid avec tout le monde depuis qu’il a été mis au frais par la direction, trop jeune. »

« Moi, dit le père Ricard, je vous parie que dès demain on me demande à genoux de relever le niveau »

A vous d’imaginer une réplique, un dialogue, un récit, typique du milieu de l’entreprise, avec ses sujets fétiches, la machine à café, le harcèlement, les plans sociaux, les syndicats…

Amusez-vous !

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Vous aimez jouer avec les mots, c’est aussi là- haut dans la barre de thèmes, à Jeu d’écriture !

Deuxième Démarque

C’est le nom d’un groupe composé de deux jeunes musiciens que je connais bien et qui, du haut de leurs 35 ans amassés sur un compte épargne-temps commun depuis leurs naissances… ou presque, écrivent et composent avec talent.
Des chansons abouties, force de travail et d’oreilles musicales, à l’envi, comme des portes qu’ils voudraient voir s’ouvrir sur une grande scène quand derrière eux d’autres doucement se ferment sur une adolescence encore incertaine.

L’idée m’est venue de comprendre à travers leur expérience comment naît une chanson.

Des mots sur une musique, un rythme ou bien…
des accords sur des paroles, une émotion ?

J’avais un titre !     (première partie)

Antoine a bien voulu répondre le premier à ma question.

« Le pont des artistes », c’est lui.

Lui qui a écrit le texte. Sam, son compère, a contribué à finaliser la musique.

« A la base j’avais un titre ». 

Ne lui demandez pas d’où ça lui vient !

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Oubliez le Pont des Arts au dessus de la Seine…
ou les quais imaginaires d’une autre scène, place Delille à Clermont-Ferrand, où guitare sur le dos les mots se seraient exilés pour fuir la rive trop droite d’un lycée, là où le bac n’accoste pas.

Une émission peut-être ou il l’a lu. « Je ne sais pas » qu’il vous dit, n’insistez pas !

Le titre, il s’est levé avec un jour, il lui plaisait, l’inspirait, et il s’est dit, j’ai envie d’écrire une chanson dessus. Point.

Alors comment sont venues les paroles, la musique ?

« Je ne l’ai pas écrite d’un coup. Il y a eu plusieurs jets. Tout d’abord elle a pris une forme différente. Après j’ai commencé à écrire le texte comme ça et en même temps je posais les accords dessus. Et j’ai trouvé la mélodie en écrivant, en fait. C’est un peu bizarre… »

Rien de bizarre… L’inspiration ne souffre d’aucune règle, si ce n’est l’évidence.

Je résume. Un titre, des premiers mots, des accords qui se posent dessus, une mélodie qui se dessine, des paroles qui se réécrivent dessus et un rythme qui les cale. C’est ça ?

« Ouais, si tu veux »

En tout cas le résultat sonne comme une belle promesse d’avenir… Moi j’aime !

A écouter… à plus d’un titre ! … ici ! >>

Et si vous aimez, partagez… dîtes-leur ! 

La parodie de la RATP

Le message de la RATP à l’intérieur des vieux RER A, toujours en circulation, (vous savez les rouge et bleu, crades et bondés), est aussi clair qu’il se veut poétique.

Gardez les rames propres en usant des poubelles mises à votre disposition.

L’idée est originale, la poésie a un côté scolaire et le résultat fait plus sourire qu’il n’est vraiment efficace.

C’est déjà ça !

Oh ! Je vous entends déjà vous moquer, détourner le message tant la RATP et son RER fétiche suscitent bien des réactions quant aux nombreux dysfonctionnements dont ils font l’objet chaque jour.

C’est pourquoi je me disais que l’on pourrait parodier ces poèmes pour leur faire passer nos messages, à notre tour !

Même les provinciaux, jouez avec nous, n’êtes-vous jamais monté dans ce train fantôme pour quitter la Gare de Lyon ou vous rendre à Euro Disney, déjà bien secoués ou morts de trouille à rester aussi longtemps dans un tunnel sans la moindre information ?

Moi j’ai bien une idée sur l’un d’entre eux… Et vous ?

Deux autres poèmes du vieux réseau ferré :
Les chewing gum sont de grands romantiques
Ces coeurs d’artichauts s’attachent très vite
Mais les pauvres, rarement, sont aimés en retour
Ils cherchent désespérément le grand amour
Alors que la promesse d’un amour fusionnel
Est dans tous les couloirs: c’est la poubelle !
**********
 Elle va et vient la canette de bière
Négligemment laissée sous un strapontin
Elle donne aux voyageurs le mal de mer
C’est pas banal en souterrain
Pour ne plus avoir mal au coeur
Jetez la à la poubelle, ce sera le bonheur.

Laissez aller votre imagination… Amusez-vous !

La fête des mots, faîtes !

Et si ce n’était pas que des mots ?… Imaginez !

Chaque 21 septembre, le dernier jour de l’été, le jour de la fête des mots.

Pourquoi le dernier ? … Mais pour avoir le dernier mot sur l’été, pardi ! … Pour laisser les mots cueillir eux mêmes les feuilles aux branches de notre imagination avant qu’elles ne tombent en désuétude à nos pieds. Que sais-je encore… et pourquoi pas ?

L e s     m o t s     d a n s     l a       r u e      !

A l’instar de la fête de la musique, cette manifestation fait descendre les mots dans la rue. Tout le monde se joue des mots comme on joue de la musique, professionnels comme amateurs, toutes les créations, improvisations sont libres et gratuites. A chacun son atelier, son jeu, sa représentation des mots…

Oui, m a i s   e  n     p  l  e  i  n      a    i     r       !

Au diable les pupitres scolaires austères, au coin les tables rondes d’ateliers juste entre nous, bonjour les stands de kermesse aux mots audibles par tous, que l’on peut dégommer ou attraper sur une inspiration de passage.

Aujourd’hui, 21 septembre, les mots sont à la fête !

Mais suivez-moi plutôt !

A Paris, place de la Bastille où la fête bat son plein, de drôles de manèges à mots pour enfants s’articulent de leurs bras pour le plaisir des petits et des grands.

A l’attraction « le mot sur le bout de la langue » ça s’anime autant que ça crie.

Une énorme langue comme un toboggan se déhanche pour déséquilibrer le joueur qui tente de grimper jusqu’à son bout pour se saisir du bon mot.
Un speaker ne cesse de répéter la même phrase :

« C’est un pic, c’est un roc, c’est un… ah ! … je l’ai au bout de la langue ! »

Et les adultes de crier au pauvre gamin qui grimpe avec plus ou moins d’agilité : « Caaaap ! … Caaaap ! »
Et le speaker de rappeler aux parents qu’il est interdit de souffler pour l’intérêt du jeu.
« Caaaap ! »
Et le petit de dix ans ou presque, arrivé en haut de sa langue qui regarde tous ces mots en vrac, hébété autant qu’embêté quant au sens du mot soufflé par papa ou maman. Cap ? … Oui, il était cap, mais comment choisir le bon mot entre pape, flop, type et … voilà ses yeux qui s’illuminent. Il vient de comprendre et se saisit du mot cap au grand soulagement des adultes en bas qui commençaient à douter de la capacité réelle du gosse.
« Ouiiiii ! »
« … c’est un cap ! … mais oui, bravo jeune homme ! … vous venez de gagner l’œuvre d’Edmond de Rostand ! »

Et des jeux, il y en a plein, avec des animations très ludiques et surtout très créatives. Et pas que pour les petits.

Amis bavards, insatiables commères ou messieurs J-ai-toujours-un-truc-à-dire, venez vous mesurer aux défis de « Qui ne dit mot se sent con », place Saint Sulpice.

A mourir de rire… ou de honte !

Place de l’Hôtel de ville, tel un jeu télévisé, un animateur sur une estrade, habillé en « maître des colles », derrière lui, un immense tableau noir, devant, dix pupitres avec des feuilles blanches et des crayons.

Sur les quais de Seine, une « pêche aux mots » pour combler un texte contemporain à trous enchante petits et grands sous un fumet de merguez et un arc-en-ciel de guimauves et de barbapapas.

Des attractions, des ateliers en veux-tu en voilà, pullulent comme des feuilles qui s’accrochent encore fièrement à leurs arbres. « La dictée » incontournable de Pivot à l’Olympia, à 14h, 16h et 20h. L’inégalable atelier « Ecrire avec ses sens » dans les serres d’Auteuil, concurrençant celui intitulé « sens interdit » à l’opposé au parc de Belleville.

Quelle idée !  Vous proposer d’écrire un texte dans la peau d’un aveugle, d’un sourd ou encore le nez bouché.

Bien sûr, la rue de la Page blanche n’est pas en reste à Saint-Germain des Près. Outre le coin convivial de « l’ami cahouète », le patron du grand café propose sur sa terrasse son stand « A toi, à mots ! » … une grande façade installée en face et peinte en blanc où chacun écrit une phrase pour écrire une histoire ensemble.

Ce 21 septembre, des mots s’invitent un peu partout dans les rues, les squares. Certains sont sculptés, d’autres surgissent devant vous en 3D, d’autres encore sont simplement manuscrits mais avec de belles lithographies. On peut les ramasser, comme des enfants cueilleraient des bonbons. On les croise comme des regards ou des sourires. Certains nous parlent, on les saisit comme une révélation, d’autres nous reviennent avec le plaisir d’un souvenir, on les met dans la poche ou à la bouche.

Et puis il y a cette idée folle de mots fléchés géants reconstitués dans les rues de l’île de la cité. On suit les panneaux des définitions et on vérifie ou découvre les réponses le long de chaque artère.

Ce dernier jour estival aux couleurs rougeoyantes dans les arbres du soleil couchant, s’il n’est pas le plus long de l’année, c’est justement parce que les mots sont couchés très tôt sur tous les supports que l’on trouve, oui, oui… c’est autorisé ! … à la craie ou toute encre délébile, les murs, les voitures, les canapés… oui, oui ! … c’est la tradition. Même si vous trouverez toujours des râleurs passant après vous le chiffon… et le juron !

Je m’arrête-là… La journée m’a épuisé !

Et vous, cela vous inspire quoi ?

Je suis sûr que vous ne manquez pas d’idées ou de projets à proposer… lâchez-vous ! … Commentez cet article en développant votre stand, une animation, une rue tels que vous les imagineriez. Repartez d’une des idées évoquées ici, si elle vous inspire.

Amusez-vous… Inventez, inventons ensemble cette fête !

Et qui sait, peut-être madame la ministre de la culture nous prendra aux mots.

« Vous n’allez pas laisser notre langue, madame la ministre, sans son jour de fête ! »
La fête des mots, de la suite dans une idée… Cliquez ici >>

Histoire de cul !

« Elle a un cul ! … Non, mais elle a un cul ! »

Lolo n’en revient pas…

Le jeu « A toi, à mots ! » revient avec une petite soeur culottée pour de bonnes parties de phrases en l’air cet été.

Le principe est simple :      CHACUN SON TOUR,

une phrase qui prolonge la précédente,

une lettre interdite,

mais sa sonorité toujours présente !

Histoire de cul, dans cette nouvelle partie met le Q au placard et invite le son des curieux à décupler leur imagination pour donner corps à une histoire…. notre histoire.

Relevez le défi et étonnez-vous… en cliquant ICI >>

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A toi, à mots, c’est aussi là- haut dans la barre de thèmes…

La fête des mots…

Au Café de la Page blanche, le 21 juin, ce sont des mots que l’on joue dans la rue.

Moi je joue de la plume.   Plume

J’adore ! … parcourir la rue de la Page blanche et rejoindre tous ces groupes délurés et jouer des mots ensemble. Je me souviens, l’an dernier, il y en avait un qui jouait du crayon de papier.

Whouah ! … quel son sur sa gratte !

Un peu gras pour certains, mais quelle impro ! … Avant que ce mixeur à la gomme ne l’efface en augmentant le volume du grand feutre noir. Il faut dire que les mots du black étaient plus grands, plus ronds, ils parlaient à tout le monde qui scandait son refrain.

Mais le must, l’an passé, c’était la section des Bic. Ils écrivaient à une allure, montant descendant les gammes du Larousse, avec une telle fluidité qu’il m’était difficile de les suivre. Avec ma plume à bec, je faisais tâche à côté du Bic rouge qui paraphait son solo avec brio quand je cherchais encore les mots de mon inspiration, mon instrument à la bouche.

W  h  o  u  a  h   !

Je suis resté bouche bée aussi, je me rappelle, devant ce morceau de rap joué à la craie sur un tableau noir. Les mots grinçaient sur un rythme saccadé, c’était cru, c’était fort.

Qu’ils sonnaient bien ces poèmes en slams sur la scène !

Ah ! … c’est bien simple, la fête des mots dans la rue de la Page blanche, si vous saviez comme on se la raconte, on se croirait dans une parade à la Nouvelle… Orléans.

Et ce n’est pas le Jazz Band du Café de la page blanche qui vous dira le contraire !

Et vous, vous l’imaginez comment la fête des mots demain dans la rue ?

Ce billet est un petit clin d’oeil à la question du boudoir de Phédrienne : la fête des mots, une utopie ?
Quand les idées se rencontrent ! 😉

Beau repaire

Pour certains c’est juste son dernier album, pour moi c’est une nouvelle invitation dans son parc à mots, jardin d’enfants en croisade, zoo éclectique où des textes sauvages chantent autant qu’ils enchantent.

Beau repaire. Les mots y seraient-ils traqués, en cavale ou tout simplement à l’écart du tumulte de notre société ?

Je les connais. Ils ne feraient pas de mal à une mouche qui, pas farouche, se pose même sur sa bouche, comme une cigarette.

Je les connais, oh oui, ils volent, légers et insouciants, haut dans le ciel, comme des ballons emportant les cœurs et les âmes, aviateurs dans un ascenseur tombant du ciel et courant tête en l’air, un poil dans la main, s’arrêtant devant le kiosque à musique du Parc Montsouris pour alerter les bébés, Izia, Nascimo, Tom Bonbadilom et les autres… Paaaars !

Car rien ne les retient, comme un bouchon de champagne propulsé par les bulles, pétillant à nos oreilles et que l’on boit à grandes gorgées d’envie… de vivre !

M’y voici !

Beau repaire. Je pousse la porte, des notes au piano me reçoivent et m’accompagnent jusque derrière. Ils sont tous là. Je les connais tous, ou presque…
Les premiers me sautent au cou… et m’entraînent… dans le jardin, près de la rivière.

« Je me balade au bord de l’eau…

   bleu du ciel

l’éclat            beauté                  le soleil               miroirs                yeux d’opale
    créatures             déesse                 viens ô ma reine !                île aux trésors

la vie               l’amour                la mort

sauver sa peau               on en crève                poursuivre nos rêves                cœur
          prisonniers         peurs           c’est fou !          en manque          caresses

bébé          que toi !

à l’étrange                 ange          démon            beaux jours      l’alouette        l’hirondelle
à tue-tête         clé des champs                 âme                 tête dans les nuages

libre          volage           battre mon coeur

vagabond   Ouais !

                                                      gare          j’aime          hasard           destin            train      correspondance
inconnus        voyages         l’air         perdre       chemin         lèvres        sépare         baiser          un jour

a   m   o   u   r   e   u   x

j’t’allume            j’te plume          j’te consomme          j’te baise        silence…    Bye !
tu pleures ?           ton regard       larmes          les armes
le rêve            la voie            toi et moi

Grain de folie

les yeux       la voix            enfant        insolent          divine        au petit jour     ses proies       grâce        sur terre       jardins secrets         havre        guerre      paix         jeux d’amour         être       là         en vie        bonheur de       vivre    plus beau cadeau de        rêveur éveillé       nuit                 Ô mon papillon noir !            éblouir          splendeur           couleurs          ailes      ton absence         au nom de              hou hou hou hou hou houuuuuuuuuu !

Je voudrais

ce soir      une route          au loin        une première fois          le monde     sexe            volcan      cheveux         herbes folles         léger      danse      chaque pas             une dernière fois                 apprendre         s’aimer          mémoire        histoire           Hey man !          qu’est-ce qu’il se passe ?                étranger         du passé             ciel et terre       vague à l’âme     tes poèmes      rire aux larmes       la peine     tes états        CETTE FILLE                ta guitare        solitaire        soleil couchant          tour du monde      avec toi         frontières     entière      dans les bras        la joie       vivre      qui vibre        ivre      te délivre         respirer      l’univers    pensées
the sky      yellow            tomorrow morning     hou !      hum !          la vie est belle        woh !         hello hello !
ah ah ah !  
 feeling      oh oui !      oh my god !    JOUBILATOIRE          one more time   !  
château           sable             cheveux d’or           conteur de fables              aurore              bâtisseur          rêve !
tourbillon         étoiles filantes              archer          du bout des doigts

enchanteur          magicienne        champagne !           éphémère »

Bonjour les amis, heureux de vous revoir !

Vous aussi, laissez parler vos émotions dans une de ces rubriques : avis d’expo, de spectacle ou avis de théâtre ou encore avis de ciné !

Le boudoir de Phédrienne

Quelque part, dans la grande cité maléfique de Villeurbanne je me suis rendu par le premier vol d’Imagin’Air qui décollait de mon studio.

Une aubaine de posséder un aérodream à domicile !

J’ai pris celui de 15h33. Il n’était pas en retard puisqu’il est parti quand j’étais prêt. C’est l’avantage des jets privés.

Et dès le premier jet justement, j’ai décollé. Un vol d’une traite, d’une petite heure à peine, sans secousses, ni détours (ou presque).

Me voilà, je ne sais comment, au pied d’un immeuble hors d’âge. Je poussai la grande porte et comme je m’y attendais, deux créatures félines aux yeux d’agate et de turquoise encerclèrent de leurs fourrures mes chevilles.

C’étaient les chats de madame Terpend !

Je dépassais le carré de jardin aussi dru et échevelé que je l’avais imaginé pour gagner la cage d’escaliers. Un étage, deux, je décidai de poursuivre jusqu’au dernier quand une porte m’interpellait. Je ne savais pas que c’était là. Mais c’était bien là. La porte était fermée à clef. Je saisis la clef dans ma poche… et entrai les lettres qui la composaient dans la serrure du portail. Clic ! La porte s’ouvrait.

Personne. Je ne reconnaissais rien et pour cause, c’était la première fois que j’y entrais. Je regardais autour de moi, les objets, les murs, tout semblait irréel. J’avançai jusqu’à cette pièce ouverte où trônait un fauteuil non loin de la fenêtre.

Il était là… le boudoir de Phédrienne !

Juste à côté sur une table, des mots kamikazes agglutinés au bord d’une page blanche, prêts à sauter. Là, sur un petit meuble, à côté d’un zoom d’appareil photo un bouquet de proses aux couleurs chatoyantes suscitait le plaisir des yeux. Des pensées fleurissant à la lumière de la fenêtre m’interpellèrent lorsque je pris place dans le boudoir. Des pensées philosophiques, pensai-je sans savoir vraiment.

Je m’installai et comme un gosse avec un nouveau jouet, dans sa version garçon, les deux mains cramponnées aux accoudoirs, je pilotais ma petite philosophie à moi sans épargner les murs…

Si je me suis déjà demandé pourquoi ? … Et comment ! … Vrouuum ! … Pourquoi l’art, le sport, le développement personnel et créatif ne sont-ils pas remboursés par la sécurité sociale ? … Ne serions-nous pas plus vivants et moins malades ? … Tuut ! Tuut ! … Si la vie parfois semble s’arrêter n’est-ce pas tout simplement le fait d’une panne des sens ? … Ne s’agit-il pas alors de faire le plein, goûter, sentir, toucher, voir, ENTENDRE pour que la vie reparte ? … Hiiiiiiiii ! … Attention au virage ! … Mais bordel, la philosophie n’est-elle pas l’insatiable manie de poser des questions qui nous font prendre des chemins de traverse et non pas les boulevards de la pensée tout tracés ? … Bang ! … Quoi, j’ai heurté quelqu’un ?

Oups ! … quelqu’un arrive ! … Je laisse un mot. Pardon pour le dérangement. Antonio.

Clic ! … je poste, je ferme en laissant tout en croix. Zou ! … je dévale les escaliers en quatre quatre jusqu’au rez-de-chaussée enfumant les chats qui n’y ont vu que du feu.

Je sais que ça ne se fait pas, mais je vous ai fait un double de la clé que je laisse discrètement dans son hall d’entrée, sous le premier pot de fleurs.

http://colettefournier.com/

Phédrienne a l’art de poser ses mots en petits démons comme personne, d’une patte féline et délicate empreinte de son intime conviction, sa sensibilité, son vécu, sans tricher, sans détour.
Un vrai plaisir à lire et à partager que ces moments de petite philosophie de boudoir entre autres de ses créativités, photographie et poésies.

Mais s’il vous plaît, si elle vous surprend assis dans son boudoir, ne dites pas que c’est moi !

La parodie en prose

Un mot s’est épris de son poète et il clame cet amour  sous la forme d’une parodie de la célèbre chanson d’Edith Piaf.

Quand il me prend dans ses bras
Qu’il me parle tout bas
Je vois la vie en prose

Au milieu des mots d’amours
Des mots de tous les jours
Ca me fait quelque chose
Je suis entré dans son cœur
Pour mon plus grand bonheur
Pour lui j’ai pris la pose
C’est lui pour moi, moi pour lui dans sa rime
Il m’a écrit, m’a posé  sur son hymne
Et, dès qu’on pose les yeux sur moi
Alors je sens en moi
Mon coeur qui bat.

Et vous, elle vous inspire quoi cette chanson ?

Un bateau épris de sa rivière, un nourrisson de son père, un carton de son déménageur, un ballon de son joueur…

Essayez-vous à cette parodie comme cela vous vient en commençant par exemple avec ces mots :

« Quand il me prend dans ses/son bras… je vois la vie en… »

(Extrait de l’original)
Quand il me prend dans ses bras
Qu’il me parle tout bas
Je vois la vie en rose
Il me dit des mots d’amour
Des mots de tous les jours
Ça me fait quelque chose
Il est entré dans mon coeur
Une part de bonheur
Dont je connais la cause
C’est lui pour moi, moi pour lui dans la vie
Il me l’a dit, l’a juré pour la vie
Et, dès que je l’aperçois
Alors je sens en moi
Mon coeur qui bat

Laissez aller votre imagination… Amusez-vous !

La parodie d’une chanson

Parodier une chanson, c’est un jeu d’enfant !

En savoir + sur la parodie… ici >> !

Qui ne s’y est pas essayé pour un anniversaire, un pot de départ, jubilant du message détourné de la chanson originale ?

Même Patrick Sébastien y est allé de son célèbre « Je l’aime à courir » parodiant Cabrel et son amour jusqu’à la mort.

Oui mais respecter le rythme et la sonorité de la chanson originale pour un effet garanti  n’est pas toujours un exercice facile. Ecoutez !

[l’originale] Moi je n’étais rien et voilà qu’aujourd’hui
Je suis le gardien du sommeil de ses nuits,
Je l’aime à mourir
[P. Sébastien] Moi je l’aimais bien et voilà qu’aujourd’hui
Elle est tellement bidon quand elle est là je fuis
Je l’aime à courir
(en soulignés, les mots qui changent)

Entendez comme la sonorité de la seconde phrase est moins fluide, on n’a plus les accents sur le son ‘s’ qui donne un souffle, une respiration au texte, non ?

C’est pourquoi plus on colle au texte d’origine, à sa trame, plus c’est facile !

Je vous rassure tout de suite. Il est très difficile de coller à ce point à un texte original, t’es excusé Patrick, surtout quand on veut lui donner un autre sens et que le but ici est d’abord de faire rire.

Mais on peut toujours essayer !

Par exemple, si on voulait parler de l’euthanasie (désolé, ce n’est pas gai !), on pourrait coller encore plus à l’original :

Moi je n’étais rien et voilà qu’aujourd’hui
Je suis le gardien du sommeil de sa vie
Je l’aide à mourir

Là, je ne change pratiquement rien, je conserve la forme poétique originale.

Mais amusons-nous plutôt comme Patrick avec une autre idée, plus drôle, du genre :

  • « Je l’aide à sourire » en parlant de la caissière du supermarché
  • ou « Je l’aide à vieillir, grandir, dormir, courir… »

Parodiez le début (comme moi) ou un couplet ou toute la chanson si vous êtes carrément inspiré… sans vous prendre la tête sur la forme ! … là, on joue !

Moi je n’étais rien et voilà qu’aujourd’hui
Je suis le gardien du sommeil de ses nuits,
Je l’aime à mourir
Vous pouvez détruire tout ce qui vous plaira
Elle n’a qu’à ouvrir l’espace de ses bras
Pour tout reconstruire pour tout reconstruire,
Je l’aime à mourir
Elle a gommé les chiffres des horloges du quartier
Elle a fait de ma vie des cocottes en papier
Des éclats de rire
Elle a bâti des ponts entre nous et le ciel
Et nous les traversons à chaque fois qu’elle
Ne veut pas dormir ne veut pas dormir
Je l’aime à mourir
Elle a dû faire toutes les guerres
Pour être si forte aujourd’hui
Elle a dû faire toutes les guerres
De la vie, et l’amour aussi
Elle vit de son mieux son rêve d’opaline
Elle danse au milieu des forêts qu’elle dessine
Je l’aime à mourir
Elle porte des rubans  qu’elle laisse s’envoler

Elle me chante souvent que j’ai tort d’essayer
De les retenir de les retenir
Je l’aime à mourir
Pour monter dans sa grotte cachée sous les toits
Je dois clouer des notes à mes sabots de bois
Je l’aime à mourir
Je dois juste m’asseoir je ne dois pas parler
Je ne dois rien vouloir je dois juste essayer
De lui appartenir de lui appartenir
Je l’aime à mourir

Laissez aller votre imagination… Amusez-vous !

En savoir + sur la parodie… ici >> !